Après la décision de l’OPEP+ : Le pétrole ouvre la semaine en baisse

Sans surprise aucune, les prix du pétrole ont ouvert la semaine en baisse, dans le sillage de l’annonce de l’augmentation de la production de huit pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (OPEP+) pour le mois prochain.

Lundi matin, vers 9h30, le baril de brut Texas Intermediate (WTI), appelé aussi Texas Light Sweet, perdait d’un seul coup 3,02% pour s’établir à 56,53 dollars. Le cours du baril de brent de la mer du Nord, côté sur l’InterContinentalExchange (ICE), perdait 2,76% pour se situer à 59,60 dollars.

La nette baisse du pétrole était donc au centre des attentions, hier, sur les marchés, alors que Londres et les principales places boursières asiatiques étaient fermées pour un jour férié, et les huit pays de l’OPEP+ ayant annoncé accélérer leur production d’or noir en juin, malgré une offre estimée abondante.

Les analystes rappellent le contexte de la hausse décidée par les pays exportateurs de l’Organisation pétrolière et leurs alliés. Selon la communication officielle de l’OPEP+, a relevé Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank, il est indiqué que le groupe a décidé d’injecter des barils en plus sur le marché « parce que les fondamentaux sont sains et que les stocks sont faibles ». « Pourtant, les prévisions de croissance mondiale se sont effondrées en raison de la guerre commerciale acharnée entre les Etats-Unis et le reste du monde », a expliqué Mme Ozkardeskaya, relevant que l’augmentation de la production ne fait qu’aggraver les problèmes de surabondance de l’offre.

Avec une baisse des cours de l’or noir de plus de 20% depuis le début de l’année, les prix de l’énergie sont devenus un facteur désinflationniste important, même si l’inflation reste supérieure à l’objectif des banques centrales « dans la plupart des économies » développées, qui veulent la voir baisser bien plus, notent les économistes de Deutsche Bank.

Il y a lieu de rappeler que huit pays membres de l’OPEP+ sur vingt-deux ont déclaré, samedi dernier, qu’ils ont décidé d’injecter sur le marché 411 000 barils par jour en juin, soit autant qu’au cours de ce mois de mai, alors que le plan de réintroduction initial prévoyait seulement 137 000 barils par jour supplémentaires.

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