Béjaïa : Des projets touristiques en souffrance

Le développement local a été l’un des points essentiels abordés par le président de l’Assemblée populaire de wilaya (APW) de Béjaïa, Bachir Barket, lors d’un point de presse qu’il a animé la fin de la semaine dernière, au cours duquel il a déploré le retard accusé dans la concrétisation de nombreux projets.

Béjaïa, qui est une wilaya touristique par excellence, veut améliorer ce secteur, surtout que l’été approche et qu’une grande affluence est attendue. A ce propos, Barket a déploré que les 14 Zones et sites touristiques (ZET) de la wilaya ne sont pas encore viabilisés depuis plusieurs années. Il a annoncé à l’occasion « la tenue dans les semaines à venir d’une session spéciale qui sera dédiée à l’examen du foncier réservé à l’investissement touristique notamment la viabilisation et la recherche des moyens pour développer le tourisme ». Il dira à cet effet : « Il y a, aujourd’hui, un sérieux problème d’investissement dans le domaine du tourisme. » Et d’ajouter : « Les communes dont les budgets sont limités ne peuvent pas développer le tourisme ni gérer le tourisme par le volontariat. » Pour lui, « des études et des investissements sérieux doivent être consentis ». M. Barket est, ensuite, revenu sur le foncier touristique de la wilaya qui a été squatté, plaidant pour « la poursuite » de l’opération de démolition des bâtisses construites illégalement. « Une opération qui ne doit pas être sélective, mais qui doit toucher toutes les bâtisses.»

Par ailleurs, le retard des autres projets, qui a pénalisé le citoyen et la wilaya, est dû parfois au manque de maturation ou aux études mal faites, au retard dans le processus d’exécution et de délais. Il dira que ce retard dans la concrétisation des projets a induit un surcout des opérations en raison des réévaluations des crédits. Il a déploré, à l’occasion, l’annulation du programme des 500 logements octroyés à plusieurs communes, soulignant que ce retrait a porté un préjudice aux souscripteurs. Il a appelé le ministre de l’Habitat afin de « restituer le programme en question qui est très attendu par les pré-bénéficiaires». M. Barket est revenu aussi le retard accusé dans l’aménagement des zones industrielles et des zones d’activité. Il a appelé le ministre de l’Industrie « à accorder à la wilaya un montant de 70 milliards de centimes pour procéder à la viabilisation des 19 zones d’activités de la wilaya », rappelant que « l’aménagement de la zone industrielle d’El Kseur, qui est en phase d’attribution des lots, a coûté 450 milliards de centimes sans les amenées ». 

Il a, ensuite, plaidé pour « le dégel du projet d’aménagement de la zone industrielle de Béni Mansour, commune de Boudjellil, qui nécessite », dit-il, « un montant de 500 milliards de centimes ». «Une zone qui va créer une véritable dynamique économique dans la région du centre du pays puisque elle est au centre de plusieurs wilayas et pas loin des ports de la capitale et de Béjaïa ».

Le conférencier a abordé aussi les grands projets dont a bénéficié le secteur des travaux publics, appelant au « dégel du projet de modernisation et dédoublement de la RN9 qui nécessite un montant de 5000 milliards de centimes ou tout au moins la première tranche des 180 milliards de centimes promise par le ministre des Travaux publics lors d’une visite antérieure à la wilaya pour réaliser une première section ». Il a, par ailleurs, déploré le retard pris dans la réalisation d’autres projets, dont l’aménagement des tunnels de Kherrata pour un montant initial de 450 milliards de centimes, sans compter sa réévaluation, le dédoublement de la voie ferrée pour un montant de 10 000 milliards de centimes.

Le conférencier a, également, parlé des besoins de la wilaya en matière d’électricité, à savoir un montant de 700 milliards de centimes pour l’alimentation en électricité et 5 milliards de centimes pour l’alimentation des lotissements appelant « à réactiver » les anciens programmes de développement, dont le FCCL et doter les communes de la wilaya en finances dans le cadre des PCD afin de faire face aux déficits. Dans le même sillage, il a réclamé un montant de plus de 1000 milliards de centimes pour l’aménagement des chemins communaux. « Il y a un énorme besoin en la matière, car la wilaya de Béjaïa n’a pas été dotée en budget pour l’aménagement des chemins communaux depuis 2018 dans le cadre du FCCL». Dans ce registre, il a souligné que « l’aménagement des chemins communaux est une question très sensible, car la majorité des localités de la wilaya sont situées dans les zones rurales ou les zones montagneuses, nécessitant des voies de communication pour leur développement ». 

The post Béjaïa : Des projets touristiques en souffrance appeared first on Le Jeune Indépendant.