Biskra commémore le 59 anniversaire des "massacres du dimanche noir"

BISKRA- La famille révolutionnaire et les associations de la société civile de la wilaya de Biskra ont commémoré, jeudi, le 59ème anniversaire des massacres du "dimanche noir", connus localement sous le nom de "Dharbet El Had", en se remémorant les crimes odieux du colonialisme français qui firent plus de 300 victimes innocentes, le 29 juillet 1956. Les cérémonies commémoratives ont débuté par le dévoilement, au musée du Moudjahid "colonel Mohamed Chabani", d’une fresque murale illustrant ce douloureux événement, œuvre de l’association locale "Mosaïque" pour les arts, la culture et la préservation du patrimoine, avant de se poursuivre dans la salle du musée par des interventions de professeurs d’Histoire et des témoignages de personnes ayant vécu ces tueries. Les intervenants se sont accordés à affirmer que les forces françaises avaient utilisé tous les moyens de répression et de représailles contre les citoyens sans défense de cette ville où affluant vers son marché hebdomadaire depuis les régions voisines. En ce "dimanche noir", les forces coloniales avaient procédé à des exécutions sommaires, sur les places publiques, et brûlés des biens de la population, écrivant l’une des pages les plus sanglantes de Biskra où les tueries de masse avaient succédé aux exécutions sommaires. Selon le témoignage du Moudjahid Ahmed Missaoui, "les balles tirées d’un peu partout par les forces coloniales visaient les gens venus faire leurs achats, au plus fort de la présence de la foule au marché". Pour ce témoin, "ce n'était rien d'autre que des représailles contre les Moudjahidine qui assénaient des coups douloureux au colonisateur". Missaoui ajoute que sans "l’esprit de solidarité des Algériens, qui avaient donné refuge, chez eux ou dans leurs magasins, à de nombreux passants poursuivis, le nombre de victimes aurait été bien plus élevé". Le souvenir de cet ignoble massacre est définitivement incrusté dans la mémoire collective, à Biskra où l’on se rappelle, chaque année de ce dimanche noir du 29 juillet 1956. Selon M. Hicham Diab, professeur d’Histoire au centre universitaire "colonel Si El Haouès" de Barika (Batna), les forces françaises avaient encerclé la ville de Biskra dont ils avaient interdit l’accès et la sortie, et positionné leurs soldats dans 7 zones, armés de mitrailleuses qu’ils avaient utilisées pour tirer sans discernement sur les passants et les commerçants, causant la mort de plus de 300 personnes innocentes. Des personnes dont ils avaient transféré les cadavres dans des zones inconnues pour les ensevelir dans des fosses communes afin d'éliminer toute trace du crime.

Juil 31, 2025 - 19:14
 0
Biskra commémore le 59 anniversaire des "massacres du dimanche noir"
Biskra commémore le 59 anniversaire des "massacres du dimanche noir"

BISKRA- La famille révolutionnaire et les associations de la société civile de la wilaya de Biskra ont commémoré, jeudi, le 59ème anniversaire des massacres du "dimanche noir", connus localement sous le nom de "Dharbet El Had", en se remémorant les crimes odieux du colonialisme français qui firent plus de 300 victimes innocentes, le 29 juillet 1956.

Les cérémonies commémoratives ont débuté par le dévoilement, au musée du Moudjahid "colonel Mohamed Chabani", d’une fresque murale illustrant ce douloureux événement, œuvre de l’association locale "Mosaïque" pour les arts, la culture et la préservation du patrimoine, avant de se poursuivre dans la salle du musée par des interventions de professeurs d’Histoire et des témoignages de personnes ayant vécu ces tueries.

Les intervenants se sont accordés à affirmer que les forces françaises avaient utilisé tous les moyens de répression et de représailles contre les citoyens sans défense de cette ville où affluant vers son marché hebdomadaire depuis les régions voisines.

En ce "dimanche noir", les forces coloniales avaient procédé à des exécutions sommaires, sur les places publiques, et brûlés des biens de la population, écrivant l’une des pages les plus sanglantes de Biskra où les tueries de masse avaient succédé aux exécutions sommaires.

Selon le témoignage du Moudjahid Ahmed Missaoui, "les balles tirées d’un peu partout par les forces coloniales visaient les gens venus faire leurs achats, au plus fort de la présence de la foule au marché".

Pour ce témoin, "ce n'était rien d'autre que des représailles contre les Moudjahidine qui assénaient des coups douloureux au colonisateur".

Missaoui ajoute que sans "l’esprit de solidarité des Algériens, qui avaient donné refuge, chez eux ou dans leurs magasins, à de nombreux passants poursuivis, le nombre de victimes aurait été bien plus élevé".

Le souvenir de cet ignoble massacre est définitivement incrusté dans la mémoire collective, à Biskra où l’on se rappelle, chaque année de ce dimanche noir du 29 juillet 1956.

Selon M. Hicham Diab, professeur d’Histoire au centre universitaire "colonel Si El Haouès" de Barika (Batna), les forces françaises avaient encerclé la ville de Biskra dont ils avaient interdit l’accès et la sortie, et positionné leurs soldats dans 7 zones, armés de mitrailleuses qu’ils avaient utilisées pour tirer sans discernement sur les passants et les commerçants, causant la mort de plus de 300 personnes innocentes.

Des personnes dont ils avaient transféré les cadavres dans des zones inconnues pour les ensevelir dans des fosses communes afin d'éliminer toute trace du crime.