Campagne anti-algérienne sur les chaînes françaises: Le mépris de l’éthique dans toute sa splendeur

Désormais, la chaîne publique France 2 a rejoint le flagrant service commandé, doigt sur la couture du pantalon, verbe haut et argument bas, liguant les chaînes privées françaises en campagne contre l’Algérie. Dans une rubrique d’un récent journal télévisé, sous le titre racoleur «Quand Alger veut faire taire ses opposants», France 2 a fait étalage […]

Mars 5, 2025 - 22:27
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Campagne anti-algérienne sur les chaînes françaises: Le mépris de l’éthique dans toute sa splendeur

Désormais, la chaîne publique France 2 a rejoint le flagrant service commandé, doigt sur la couture du pantalon, verbe haut et argument bas, liguant les chaînes privées françaises en campagne contre l’Algérie. Dans une rubrique d’un récent journal télévisé, sous le titre racoleur «Quand Alger veut faire taire ses opposants», France 2 a fait étalage d’une attaque en règle, non seulement contre l’Algérie mais aussi contre les bases de l’éthique et de l’information, au moins en foulant au pied le principe directeur de la déontologie journalistique, qui est le recoupement des sources et des opinions. Montant en épingle les arguties fallacieuses d’une brochette d’hurluberlus s’autoproclamant «opposants», ce prétendu reportage, qui n’a de reportage que son inscription sur le générique, s’est décliné en vulgaire marchepied d’une entreprise ayant cours depuis plusieurs semaines, consistant à faire feu de tout bois, surtout de toute cendre, tant les prétendus arguments sont morts, si tant est qu’ils aient jamais existé, pour décocher à qui mieux-mieux des salves de mensonges éhontés sur l’Algérie. S’il semblait normal au commun des observateurs que les télés privées françaises fassent montre d’un haut mépris de la vérité et de l’objectivité et qu’elles s’alignent toutes, à grand renfort d’invités triés sur le volet et connus pour ne s’être jamais remis de l’indépendance algérienne, il était attendu d’un peu plus de hauteur de la part d’une chaîne se réclamant du «service public», noble valeur démocratique et républicaine sur laquelle, si on nous permet l’expression, désormais elle s’assoit dessus. Finalement, de telles entorses aux règles du métier d’informer autorise à conclure que, contrairement à ce qu’elles proclament à longueur de lignes et de puissance de décibels, ces médias qui foulent au pied l’esprit-même de la liberté d’expression en ne donnant la parole qu’à un seul son de cloche, ne sont en fait que des porte-parole des décideurs politiques qui feraient pâlir de jalousie les relais zélés des dirigeants des républiques bananières. Ce qui est étonnant, navrant et révoltant, c’est cet alignement médiatique sur la partition anti-algérienne et cette unanimité des chroniqueurs et pseudo analystes dès qu’il s’agit de fustiger l’Algérie à grand renfort de contrevérités, de calomnies et de diffamation visant un Etat souverain. Même les timides tentatives du président Macron de calmer le jeu auront fait chou blanc, tant la hargne contre l’Algérie d’un Retailleau, devant lequel les Le Pen père et fille font figure d’enfants de chœur, semble gagner de plus en plus d’oreilles attentives, évidemment dans les rangs de la masse sensible au racisme et à la xénophobie. La campagne anti-algérienne dans les médias français est si présente, si violente, si permanente, à la longe si fatigante, qu’on a vraiment envie de leur dire «Lâchez-nous les baskets !» A bien regarder, suivre les chaînes françaises, désormais pas seulement celles privées, fait ressortir une soumission totale, derrière la devanture opaque de la liberté d’expression, à une entente scrupuleusement suivie pour la définition des alliés et des ennemis. Parmi ces derniers, ceux de la cible à combattre coûte que coûte, figurent en tête de peloton un pays, l’Algérie, et un parti, La France Insoumise. De là à ce que ces médias, dans leur délire et dans le chaos qui leur sert de ligne éditoriale, se mettent à nous appeler «L’Algérie Insoumise», ne serait pas pour nous déplaire…
Nadjib Stambouli