Economie : La Banque Mondiale salue les progrès de l’Algérie en matière de diversification économique.

La diversification de l’économie algérienne est désormais une réalité tangible, affirme la Banque mondiale (BM), qui souligne que le pays ouvre une nouvelle ère économique grâce à l’essor des exportations hors hydrocarbures et à l’amélioration du climat des affaires.

« Longtemps dépendante des hydrocarbures, l’Algérie trace aujourd’hui une voie audacieuse vers la diversification économique », indique la Banque Mondiale dans un article intitulé « Comment l’Algérie façonne son avenir économique », et publié sur son site internet.

Selon l’institution de Bretton Woods, le pays opère une transformation profonde « pour réduire sa dépendance aux hydrocarbures et attirer les investissements étrangers » via des mesures qui « commencent à porter leurs fruits » avec des exportations hors hydrocarbures qui ont « triplé en 2023 par rapport à 2017 », écrit-elle.

Au rayon des principaux produits exportés, la BM cite « les engrais, les produits sidérurgiques et le ciment » qui témoignent « des premiers résultats positifs » dans l’élargissement de la base économique algérienne.

Elle insiste néanmoins sur la nécessité « de poursuivre les efforts d’expansion et de diversification ».

Dans son article, l’institution basée à Washington, évoque aussi les réformes clés adoptées par Alger, et notamment le Système communautaire portuaire algérien (APCS), une interface unique qui connecte l’ensemble des acteurs portuaires – douanes, compagnies maritimes et exportateurs – tout en réduisant les délais de dédouanement. 

La loi sur l’investissement de 2022 est également mise en avant comme un « élément clé » de la diversification conçue pour attirer les investisseurs nationaux et étrangers, à travers « des exonérations fiscales et douanières et une simplification des procédures administratives ». 

Afin de maintenir la croissance des exportations, l’institution recommande, en outre, « d’augmenter la productivité, d’attirer davantage d’investissements directs étrangers, de verdir ses processus industriels, de diversifier les marchés d’exportation, de numériser les processus commerciaux, de renforcer les capacités institutionnelles, et de développer les chaînes de valeur dans des secteurs à fort potentiel, tels que les énergies renouvelables et les technologies de l’information ».

« L’Algérie dispose d’un potentiel considérable pour s’intégrer dans les chaînes de valeur mondiales. Le défi actuel est de capitaliser sur cet élan, notamment en s’attaquant aux barrières structurelles et en renforçant la compétitivité », estime en guise de conclusion le représentant de la Banque Mondiale en Algérie, M Kamel Braham. 

Mansouria Fodeili

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