Il impute à l’Algérie les débâcles de la France : Retailleau, le chantre de l’imposture 

Bruno Retailleau, le ministre français de l’Intérieur, tente maladroitement de jouer le rôle d’un chef de diplomatie depuis plusieurs semaines. Il n’a pourtant ni la stature ni la compétence ni l’intelligence pour s’occuper de la politique extérieure de son pays. Un pays livré aux vents de la haine et au discours nauséabond de l’extrême droite. Bruno Retailleau nage dans les eaux noires de la fachosphère et semble trouver du plaisir à se couvrir de souillure. Face aux caméras, il sourit pour cacher des mains crasseuses. 

Sénateur sans envergure de la Vendée, Bruno Retailleau est devenu par un accident de l’Histoire ministre de l’Intérieur d’un gouvernement sans ancrage populaire. Il tente d’appliquer un programme qui n’a pas été choisi par les français. Pour cacher les failles de ce plan, il prend pour cible l’Algérie, un grand pays souverain. 

Il est relayé mécaniquement par ses amis Eric Ciotti, Marine Le Pen, Eric Zemmour, Michel Onfray, Pascal Praud, Sarah Knafo, Jordan Bardella et toute la cavalerie de la droite raciste. Sans Algérie, ces petits soldats de la « pensée » néo-nazis ne seront rien, juste des pantins suspendus à des fils fragiles. Matin et soir, l’Algérie est présente dans leurs discours, relayés par des médias de propagande et appuyés par des journalistes consentants. 

A les écouter, l’Algérie serait la source de tous les maux et de toutes les faillites de la France. Si la France est en déclin moral, c’est la faute à l’Algérie !  Si la France perd ses partenaires en Afrique, c’est la faute à l’Algérie ! Si la France croule sous le poids d’une dette astronomique, c’est la faute à l’Algérie ! Si la France peine à redémarrer sa machine économique, c’est la faute à l’Algérie ! Bruno Retailleau et ses complices de la droite extrême font dans la diversion, désignent l’Algérie pour détourner l’attention du peuple de France des problèmes économiques et sociaux graves. 

Certains français, anéantis par un système fiscal injuste et affaiblis par un pouvoir d’achat modeste, sautent des repas pour économiser un peu d’argent. Ils sont de plus en plus nombreux à solliciter les banques alimentaires. 

L’Algérie n’est pas responsable de la lente descente aux enfers de la France, un pays de moins en moins écouté sur le plan diplomatique international. Le processus actuel de règlement de la guerre en Ukraine est une autre preuve que Paris n’est pas le centre du monde.  Les Algériens de France sont conscients que les attaques qui les ciblent visent à cacher les faillites d’une certaine classe politique française. Une classe en panne d’idée et dans l’incapacité de comprendre que le monde a bel et bien changé et que les réflexes coloniaux sont improductifs. 

Incapable de comprendre ce qui se passe autour de lui, Bruno Retailleau patauge dans la boue de l’indigence. « Ce qui fait la France par rapport à l’Algérie est une bêtise rare et une faute historique », souligne, avec éloquence, Eric Coquerel, député de la France Insoumise (LFI).

Eric Coquerel quant à lui, a bien saisi que la France de Retailleau and co se dirige droit au mur. Aujourd’hui, l’Algérie, demain, d’autres pays. Jusqu’à quand ? L’Histoire ne pardonne pas à ceux qui persistent à répéter les mêmes fautes en ayant le sentiment d’avoir toujours raison.

Bruno Retailleau, qui cherche à se fabriquer « un destin », croit qu’en attaquant l’Algérie comme un robot mal programmé, peut gagner des points auprès de l’électorat français à l’approche de la présidentielle. Pourtant, les sondages cachés aux français montrent clairement que le médiatique ministre de l’Intérieur est désapprouvé, son action rejetée. 

Selon plusieurs études d’opinion, les français sont plutôt préoccupés par des questions comme la santé, le salaire, la scolarité des enfants, le prix d’énergie…Le durcissement des mesures contre l’immigration ne figure pas parmi leurs préoccupations.

The post Il impute à l’Algérie les débâcles de la France : Retailleau, le chantre de l’imposture  appeared first on Le Jeune Indépendant.