Clôture du Sommet des présidents de Parlement : Front commun face aux défis mondiaux

Le sixième sommet des présidents de Parlement s’est achevé, à Genève, par l’adoption d’une déclaration commune appelant à renforcer la coopération internationale, afin de faire face aux défis planétaires liés au climat, à la sécurité, à l’économie et à la transition numérique. C’est ce qu’a indiqué, avant-hier, un communiqué de l’Assemblée populaire nationale.

Le sommet, qui s’est déroulé sur trois jours, avec la participation d’une délégation conjointe des deux Chambres du Parlement, a donné lieu à l’adoption d’un texte soulignant « les transformations majeures nécessaires pour promouvoir la paix, la justice et la prospérité », sur la base d’un engagement renouvelé en faveur d’une plus grande coopération parlementaire avec les Nations unies. Le document insiste sur la nécessité de « renforcer le multilatéralisme et d’en améliorer l’efficacité ».

La déclaration finale a également mis en exergue l’urgence de « consolider la coopération et de raffermir la volonté politique » pour faire face aux enjeux liés au changement climatique, aux conflits armés, à l’instabilité économique et aux mutations numériques. Assurant que les défis mondiaux « appellent à des réponses coordonnées et solidaires entre les Etats », les signataires insistent sur la nécessité de « restaurer la confiance du public envers la démocratie et ses institutions fondamentales ».

Dans le même esprit, les présidents de Parlement exhortent les gouvernements à intégrer pleinement les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies dans leurs politiques nationales, et ce en adoptant une approche globale qui s’attaque aux causes structurelles de l’insécurité. Cela inclut notamment la pauvreté, les inégalités, la dégradation de l’environnement, et appelle à ne pas envisager la sécurité uniquement sous un prisme militaire.

Les débats ont, par ailleurs, révélé l’urgence de réformes économiques profondes, avec un appui affirmé en faveur d’une transition vers des modèles durables, centrés sur l’humain. La déclaration finale insiste, à ce propos, sur le renforcement de la protection des populations vulnérables.

Enfin, les participants ont plaidé pour une régulation plus rigoureuse de l’intelligence artificielle et des technologies numériques, veillant à ce que leur gestion soit responsable, leur usage pacifique et respectueux des droits fondamentaux, et ce dans le but de garantir l’intérêt général et le bien-être de l’ensemble des sociétés.

Pour rappel, le Conseil de la nation y a été représenté par une délégation conduite par le vice-président de l’institution, Rabah Baghli, désigné pour cette mission par le président du Conseil, Azouz Nasri. Il était accompagné du membre du Conseil, Amar Dehchar, ainsi que de Raouf Toutaoui, haut cadre de l’institution. Le Sommet mondial des présidents de Parlement est considéré comme la plus haute tribune de dialogue interparlementaire. Organisé tous les cinq ans, il constitue un espace privilégié de concertation entre les leaders parlementaires, autour des valeurs de paix, de démocratie et de bonne gouvernance.

Ce rendez-vous a été inscrit dans une dynamique plus large, celle de l’approfondissement du rôle des Parlements dans la gouvernance mondiale. Ainsi, l’Union interparlementaire s’emploie dès lors à faire entendre la voix des représentants des peuples dans les grandes instances de décision internationales.

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