Festival de la Canne à Ath Houel Hadj : Une vitrine pour l’artisanat kabyle

Le village d’Ath Houel Hadj, situé dans la commune d’Aït Yahia Moussa au sud de Tizi-Ouzou, a clôturé hier, samedi, la troisième édition du Festival de la Canne Artisanale, qui s’est déroulée du 28 au 30 août 2025. Cet événement, qui met à l’honneur un artisanat ancestral, a rassemblé de nombreux artisans et visiteurs autour […] The post Festival de la Canne à Ath Houel Hadj : Une vitrine pour l’artisanat kabyle appeared first on Le Jeune Indépendant.

Août 30, 2025 - 13:22
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Festival de la Canne à Ath Houel Hadj : Une vitrine pour l’artisanat kabyle

Le village d’Ath Houel Hadj, situé dans la commune d’Aït Yahia Moussa au sud de Tizi-Ouzou, a clôturé hier, samedi, la troisième édition du Festival de la Canne Artisanale, qui s’est déroulée du 28 au 30 août 2025. Cet événement, qui met à l’honneur un artisanat ancestral, a rassemblé de nombreux artisans et visiteurs autour de la célébration d’un savoir-faire traditionnel unique.

Initiée par l’association Tafat, le comité du village d’Ath Houel Hadj, et soutenue par plusieurs institutions et organismes locaux, dont la Direction de la culture et des arts de la wilaya, cette manifestation, qui a débuté le 28 aout dernier, dépasse largement la simple dimension folklorique. Elle se veut une véritable vitrine de l’identité locale et un outil de sensibilisation au rôle essentiel de l’artisanat dans la transmission de la mémoire collective.

Le festival joue également un rôle important en tant que levier pour l’économie locale, en offrant aux artisans une plateforme idéale pour exposer leur travail et stimuler leur activité. Cet événement s’inscrit dans une démarche de sauvegarde du patrimoine immatériel, en valorisant un savoir-faire souvent menacé par la production industrielle.

Mais qu’en est-il réellement de la canne d’Ath Houel Hadj ? Si la canne est un objet connu à travers le monde, particulièrement dans les sociétés pastorales où elle revêt une utilité commune, elle revêt également un caractère particulier en Algérie. À un certain âge, même les hommes encore forts et vigoureux se munissent de cet objet, car il symbolise la maturité et le respect de celui qui la porte.

Dans le monde pastoral, et particulièrement chez les maquignons, la canne est indispensable pour maintenir l’ordre parmi le troupeau, en particulier chez les animaux à cornes. Elle peut aussi servir d’outil d’autodéfense en cas de besoin. À partir de cette utilité, certaines régions de l’intérieur du pays ont développé ce que l’on pourrait appeler « l’art du maniement du bâton », qui est en fait un art martial. Un spécialiste du maniement de la canne peut maîtriser plusieurs adversaires en même temps. C’est dans cette tradition que les artisans d’Ath Houel Hadj ont institutionnalisé le festival de la canne.

En Kabylie, cet outil polyvalent est généralement fabriqué à partir de bois d’oléastre. Après avoir coupé la branche, l’artisan la dépouille de son feuillage avant de la laisser sécher. Une fois séchée, l’artisan utilise un objet contondant, comme un couteau, pour éliminer la peau sèche et rugueuse, jusqu’à obtenir la surface lisse du bâton. La dernière étape est celle de l’ornementation. Cette phase esthétique, dont la forme de la poignée dépend du goût de la personne qui la commande, est un élément essentiel. Les prix des cannes varient donc en fonction de la complexité et de la nature de l’ornementation.

 

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