Coopération dans le secteur minier : Une feuille de route algéro-tchadienne en vue
La coopération algéro-tchadienne dans le secteur minier devrait connaître un essor à la faveur d’une feuille de route comprenant plusieurs volets sur laquelle les deux parties sont en train de plancher. Cette feuille de route comprendra des programmes de formation, des visites de terrain dans les mines algériennes, ainsi que le transfert de l’expertise […] The post Coopération dans le secteur minier : Une feuille de route algéro-tchadienne en vue appeared first on Le Jeune Indépendant.

La coopération algéro-tchadienne dans le secteur minier devrait connaître un essor à la faveur d’une feuille de route comprenant plusieurs volets sur laquelle les deux parties sont en train de plancher.
Cette feuille de route comprendra des programmes de formation, des visites de terrain dans les mines algériennes, ainsi que le transfert de l’expertise algérienne au Tchad à travers des missions prévues à cet effet. Les cadres généraux de cette coopération comprennent également l’échange d’expertises scientifiques et techniques dans le domaine de la recherche géologique à travers la branche ORGM (Société nationale de recherche géologique et minière), outre l’élaboration de cartes géologiques et minières actualisées.
C’est ce qui ressort de la rencontre entre Belkacem Soltani, président-directeur général du groupe Sonarem spécialisé dans la recherche et l’exploitation minière, avec une délégation de haut niveau de l’Etat du Tchad, conduite par le directeur général-adjoint des Douanes tchadiennes, Tahir Saleh, et Ibrahim Youssef, président-directeur général de Sahara Airlines, en présence des responsables et autres cadres des deux parties. Cette rencontre s’est tenue au siège de la Sonarem, dans le cadre du renforcement de la coopération africaine et de la valorisation des résultats de la Foire commerciale intra-africaine (IATF), a précisé un communiqué du groupe algérien rendu public samedi soir.
Les discussions ont porté sur les moyens de renforcer la coopération conjointe et de bâtir des partenariats stratégiques fondés sur « les liens historiques et culturels qui unissent l’Algérie et le Tchad, et sur la conviction des deux parties de la nécessité de mettre les compétences africaines au service du développement du continent ».
La longue expérience du groupe Sonarem dans le domaine minier a été passée en revue, puisqu’il exploite plus de 80 mines de divers minéraux (or, phosphate, zinc, plomb, fer, marbre, etc.), en plus de son expérience dans l’industrie manufacturière, notamment dans le secteur du marbre. Il a également été question de mettre en relief le rôle du secteur minier dans le soutien à l’industrie cimentière. Ces présentations « ouvrent des perspectives de coopération élargies avec le Tchad pour relancer les cimenteries en exploitant ses ressources locales », estime la Sonarem.
Les deux parties ont, en outre, souligné le soutien aux efforts tchadiens visant à « préparer des études prospectives et de faisabilité pour évaluer la valeur économique des ressources minérales et leur exploitation optimale, en plus d’ouvrir la voie aux capitaux tchadiens pour investir en Algérie, profitant des privilèges nationaux et des avantages compétitifs de ses produits minéraux, grâce à la disponibilité de l’énergie, de l’eau et des infrastructures », a-t-on ajouté.
La délégation tchadienne a salué le niveau avancé des institutions algériennes telles que l’ENOF (Entreprise nationale des produits miniers non ferreux et des substances utiles), exprimant son « admiration pour l’expertise algérienne capable de contribuer au développement du secteur minier au Tchad ». Elle a souligné l’importance de créer des institutions gouvernementales spécialisées dans la gestion des données minières et la réglementation des licences d’exploitation, en plus d’institutions d’exploitation minière similaires à l’expérience algérienne.
A l’issue des discussions, la délégation a adressé une invitation officielle à la Sonarem pour une visite prochaine au Tchad afin d’explorer son potentiel minier, de mener une évaluation complète pour identifier les atouts et les opportunités, et d’élaborer des solutions communes. Les deux parties ont également convenu d’élaborer un protocole d’accord et un accord de coopération, et de poursuivre la coordination par le biais de réunions bilatérales et de visioconférences afin d’élaborer un plan d’action précis, assorti d’échéances précises, qui incarne l’engagement des deux pays à préserver les richesses de l’Afrique et à les mettre au service du développement durable de ses populations.
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