Coupe de la CAF : Le CSC, gagner et entrer dans l’histoire

La rencontre qui mettra aux prises aujourd’hui au Maroc, la RS Berkane et le CS Constantine est vécue avec une ferveur particulière. Elle est surtout retenue, et n’a absolument rien à voir avec ce qui se dit sur les plateaux TV. Dans les milieux clubistes, cette demi-finale de la coupe de la CAF, déjà considérée comme une performance, n’est qu’un match de foot où les deux équipes et les deux publics seront appelés à donner le meilleur d’eux-mêmes. Le caractère derby collé à ce match ne devrait pas lui enlever sa dimension purement sportive. Ce ton mesuré adopté par une grande partie de supporteurs a fait baisser la pression autour des joueurs. Ces derniers, s’ils arrivent à s’approprier l’ascendant psychologique créé par cette attitude de larges pans d’un public, qui a réussi à dépassionner les débats. Ils auront pris une sérieuse option sur la maitrise du match. Kheireddine Madoui a les moyens de canaliser leurs forces positives pour une issue positive de la rencontre. Ses atouts, il les connait et doit en faire usage, mais sans s’enfermer dans un schéma ultra défensif sous le prétexte de préserver un zéro à zéro ou un petit 1 à 0. Les petits calculs n’ont jamais abouti à de grands résultats ! Il dispose d’assez de témérité pour appliquer le principe de « la meilleure défense est l’attaque », en libérant ses éléments de certaines contraintes et en permettant à son équipe de produire du beau spectacle. C’est souvent cet état d’esprit qui inspire les victoires, particulièrement quand on joue chez l’adversaire ou sur un terrain neutre. Exactement le même état d’esprit avec lequel avait évolué l’équipe nationale lorsqu’elle a affronté une équipe de la Côte d’Ivoire truffée d’excellents joueurs en quart de finale de la CAN 2010. Dans ce genre de matchs, il faut savoir surprendre même l’adversaire, si le contexte le permet. Dans ce genre de matchs, c’est dans la tête que tout se joue. Imposer son rythme et son dispositif tactique. Ça reste toujours possible quand on est bien préparé psychologiquement. A défaut d’une domination intégrale, le CSC a les moyens d’en tirer au moins 25 minutes tout au long de la rencontre. C’est largement suffisant pour prendre le meilleur dans un pur derby maghrébin. « Nous sommes pleinement conscients de la force du RS Berkane. C’est une bonne équipe, dirigée par un entraîneur possédant une grande expérience dans les compétitions africaines. Le match sera un pur derby maghrébin, qui se jouera, à mon avis, sur de petits détails. La victoire reviendra à l’équipe qui commettra le moins d’erreurs et qui sera la plus concentrée sur le terrain », a confié Kheireddine Madoui lors de la conférence d’avant-match. « Nous avons effectué une préparation normale. Je pense que les joueurs sont prêts pour cette rencontre, que ce soit sur le plan mental ou bien physique. Nous avons une confiance dans le groupe pour réaliser une grande prestation sur le terrain », a-t-il assuré. Cette demi-finale est réellement une occasion, qui se présente aux Vert et noir afin de pouvoir écrire une nouvelle page dans l’histoire du Club. A Constantine, on y croit mais sans excès.

Mohamed Mebarki

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