De la nécessité de libérer l’OIAC du joug des Etats-Unis et de leurs alliés occidentaux

Par Mohamed K. – Les Etats-Unis et leurs alliés européens ont politisé les missions originelles de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) et utilisent cet organe international comme un moyen de pression sur les Etats qui sont dans leur collimateur. Ce détournement de la vocation de l’OIAC rend nécessaire une réforme urgente, comme celle, du reste, que réclame l’Algérie, pour l’Organisation des Nations unies, dont le Conseil de sécurité se montre incapable d’arrêter le génocide à Gaza. Le changement requis par plusieurs pays inclut une plus grande transparence et impartialité dans les enquêtes sur l’usage des armes chimiques, notamment.

L’Algérie, qui mène un combat diplomatique acharné à New York, au nom de l’Afrique, du Maghreb et du Moyen-Orient, pourrait servir, encore une fois, de locomotive pour accélérer l’activation de l’initiative africaine pour le changement de la formule du vote à l’OIAC, et ce, pour réduire l’influence de l’Occident. Un appel en direction des pays de l’Asie et de l’Amérique latine pour soutenir cet effort et rallier les Africains dans cette démarche devrait donner plus de poids à cette démarche.

Les pays du Sud Global sont, en effet, convaincus qu’il est nécessaire de faire barrage à la nomination au poste du directeur général du secrétariat technique de l’OIAC de candidats pro-occidentaux et porter à la tête de cette organisation un responsable qui défende les intérêts de l’ensemble de la communauté internationale.

Washington et ses suppôts du Vieux Continent orientent l’OIAC selon leur propre politique étrangère et violent, ainsi, les statuts de l’organisation en accusant des Etats, comme la Syrie sous Bachar Al-Assad, et en fermant les yeux sur les graves dépassements commis par Israël, l’Ukraine et le nouveau régime de Damas issu d’Al-Qaïda, par exemple.

La démarche africaine devrait également mettre fin à la désinformation érigée par la direction actuelle de l’OIAC comme leitmotiv, se servant de cette propagande comme arme contre des Etats comme la Syrie sous Bachar Al-Assad et la Russie, accusés à tort de recourir aux armes chimiques, bien que ce mensonge soit démenti par de nombreuses sources fiables.

M. K.

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