Déficit en activités et structures de jeunesse : A Guelma, les vacances sont plutôt moroses…

Les vacances scolaires de printemps qui s’achèvent aujourd’hui, dimanche 6 avril, se sont avérées peu enrichissantes pour les jeunes de la wilaya de Guelma. Selon plusieurs témoignages recueillis, l’absence d’infrastructures de loisirs et le manque d’activités organisées ont considérablement limité les options de divertissement. « J’ai fait la grasse matinée pour récupérer les heures perdues de sommeil pendant les deux premières semaines du mois de jeûne. Je veillais jusqu’à des heures indues en étant scotché à mon smartphone et je ne me réveillais qu’en fin d’après-midi pour rompre le jeûne en famille. Voilà le résumé de mes vacances ! », nous confie Wassim, lycéen visiblement peu enthousiasmé par cette période de repos. La wilaya de Guelma souffre en effet d’un déficit notable en matière d’infrastructures récréatives : absence de parcs d’attractions, de manèges pour enfants, et un programme d’animations culturelles quasi inexistant de la part de la direction de la Culture et des Arts et celle de la Jeunesse et des Sports. Le constat est similaire pour Souad, étudiante en deuxième année à l’université 8-Mai 1945, qui nous déclare avoir passé ses nuits à regarder des feuilletons télévisés et à échanger avec ses amies via son smartphone, devenu pour elle « un moyen d’évasion ». Ses deux petites sœurs, encore à l’école primaire, se sont également tournées vers des alternatives sédentaires : « À défaut de jeux récréatifs, elles s’adonnent à des cures de sommeil et à des séances spéciales de télé sur YouTube », explique-t-elle. Certains jeunes ont toutefois trouvé refuge dans le sport. Plusieurs de nos interlocuteurs affirment avoir consacré plusieurs heures à des activités sportives collectives, à la marche ou aux arts martiaux dans des salles gérées par des professionnels. Ils déplorent néanmoins « la non-implication des organismes du secteur public et privé » qui n’ont programmé aucune journée verte, alors que « la région de Guelma recèle d’inestimables atouts touristiques que nous envient des pays voisins ». En définitive, ces vacances de printemps auront été particulièrement moroses pour les enfants et adolescents de Guelma, contraints de rester cloîtrés chez eux, situation aggravée par les conditions météorologiques défavorables qui ont prévalu durant cette période.

Hamid Baali

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