Mobilité urbaine pendant le Ramadhan à Guelma : Dessertes insuffisantes, usagers à bout !
La ville de Guelma est confrontée à une problématique cruciale de mobilité urbaine en ce mois de Ramadhan, qui met en lumière les difficultés quotidiennes de ses 150.000 habitants, principalement concentrés dans les zones périphériques. Les transports publics, loin de répondre aux attentes des usagers, cristallisent les frustrations d’une population en quête de solutions pragmatiques. […] The post Mobilité urbaine pendant le Ramadhan à Guelma : Dessertes insuffisantes, usagers à bout ! first appeared on L'Est Républicain.

La ville de Guelma est confrontée à une problématique cruciale de mobilité urbaine en ce mois de Ramadhan, qui met en lumière les difficultés quotidiennes de ses 150.000 habitants, principalement concentrés dans les zones périphériques. Les transports publics, loin de répondre aux attentes des usagers, cristallisent les frustrations d’une population en quête de solutions pragmatiques. Un habitant sexagénaire interpelle directement les autorités : « Guelma est une grande métropole et il est impératif que les responsables de la direction des Transports se penchent sur cette situation. Il serait aberrant d’ignorer les besoins de milliers de résidents éloignés du centre-ville ! » Le problème central réside dans des horaires de transport inadaptés aux rythmes spécifiques du mois sacré, notamment la fermeture prématurée des lignes urbaines vers 17 heures, laissant de nombreux usagers sans solution de déplacement. La direction des Transports que nous avons interrogée lundi 3 mars sur la question a tenté de répondre à ces critiques en annonçant un dispositif spécial. Un chef de service nous a déclaré qu’un programme comprenant 392 rotations desservant plusieurs localités périphériques comme Belkheir, Boumahra, Héliopolis, El Fedjoudj, Guelaât Bou Sbaâ et les frères Rahabi est mis en place. Notre interlocuteur précise que le plan prévoit un fonctionnement quotidien jusqu’à 17 heures et 92 dessertes nocturnes de 20 à 23 heures, censées permettre aux fidèles de rejoindre les mosquées et aux familles de vaquer à leurs occupations après le f’tour. Cependant, le terrain raconte une réalité différente. De nombreux quartiers, parmi lesquels Oued Maiz, la nouvelle-ville, les cités Champ de manœuvre, Gahdour et Ain Defla, rapportent des dysfonctionnements persistants. Les citoyens accusent certains transporteurs de ne pas respecter les directives officielles, laissant des milliers de personnes sans moyens de déplacement en plein Ramadhan. Ces manquements sont particulièrement criants lors des dessertes nocturnes, essentielles pour permettre aux fidèles de participer aux prières d’El-Icha et de Tarawih. Les soirées ramadhanesques, traditionnellement prisées par la population qui aime à sortir et se promener, se trouvent ainsi compromises par ces carences. Les citoyens réclament désormais des contrôles stricts et des sanctions contre les transporteurs qui ne respecteraient pas la réglementation.
Hamid Baali
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