En attendant la décision de justice, mise en délibéré au 30 avril : Youcef Atal victime d’un harcèlement sans précédent
« J’ai conscience que ma publication a choqué plusieurs personnes, ce qui n’était pas mon intention, et je m’excuse. Je tiens à clarifier mon point de vue sans aucune ambiguïté : je condamne toutes formes de violence, où que ce soit dans le monde, et je soutiens toutes les victimes. Jamais je ne soutiendrai un message de […] The post En attendant la décision de justice, mise en délibéré au 30 avril : Youcef Atal victime d’un harcèlement sans précédent first appeared on L'Est Républicain.

« J’ai conscience que ma publication a choqué plusieurs personnes, ce qui n’était pas mon intention, et je m’excuse. Je tiens à clarifier mon point de vue sans aucune ambiguïté : je condamne toutes formes de violence, où que ce soit dans le monde, et je soutiens toutes les victimes. Jamais je ne soutiendrai un message de haine. La paix est un idéal auquel je crois fermement ». Malgré ce mea-culpa affiché en public, après l’énorme controverse provoquée par une vidéo d’un prédicateur palestinien qu’il avait relayé en octobre 2023, dans le but évident d’exprimer son soutien à la population de Ghaza, Youcef Atal fait toujours l’objet d’un acharnement judiciaire sans précédent. Il avait pourtant supprimé la vidéo qui a justifié l’intervention d’Éric Ciotti, député de la région des Alpes-Maritimes, et du Conseil représentatif des institutions juives de France, en déclarant que son intention était « juste un message de soutien à des gens en train de souffrir ». Peine perdue, il n’a bénéficié d’aucune clémence, malgré l’absence de preuves démontrant tout élément intentionnel de sa part, comme l’a relevé son avocat. La Cour d’appel de Nice a prononcé mercredi passé contre l’international algérien 8 mois de prison avec sursis, assortis de 45.000 euros d’amende et de la publication du jugement dans le quotidien régional Nice Matin et le journal Le Monde. La même peine qu’en première instance, prononcée par le tribunal correctionnel de Nice le 3 janvier. La justice française le poursuit toujours pour incitation à la haine à raison de la religion. « Je ne fais pas de la politique, je ne suis qu’un joueur de foot », s’est-il défendu devant la cour d’appel. « Ce n’est pas parce que j’envoie un message de soutien à la Palestine que je suis contre les juifs ou quoi que ce soit », a-t-il insisté. « L’erreur que j’ai faite c’est que je n’ai pas regardé la vidéo jusqu’à la fin, sinon je ne l’aurais pas partagée. J’aurais dû faire plus attention », a-t-il reconnu. En dépit de ces aveux, les avocats des six parties civiles ne l’ont pas lâché, l’accusant d’être un « un faux naïf ». Décidément, tout indique qu’il existe un acharnement pour faire de Youcef Atal un symbole de l’antisémitisme en France. Dès l’ouverture de l’audience, un des avocats du joueur avait préventivement plaidé l’exception d’incompétence des juridictions françaises au profit des juridictions algériennes sur ce dossier, rappelant que le message de Youcef Atal avait été posté « depuis l’Algérie, en arabe, sur une plateforme américaine, et ne visait pas la France ». « Sinon, cela instituerait une compétence universelle des juridictions françaises », a-t-il souligné, estimant que la justice française aurait alors pu poursuivre le terrible salut nazi d’Elon Musk. « Nous affirmons notre soutien total à notre joueur et notre soutien illimité. Nous annonçons la mise à disposition de toutes nos ressources pour l’accompagner dans cette juste cause », a réagi dans une déclaration officielle Al Sadd, son club actuel. En attendant la décision de la cour d’appel de Nice, mise en délibéré au 30 avril, la Fédération Algérienne de Football (FAF) va-t-elle manifester son soutien à un joueur qui a tant donné à l’équipe nationale ?
Mohamed Mebarki
The post En attendant la décision de justice, mise en délibéré au 30 avril : Youcef Atal victime d’un harcèlement sans précédent first appeared on L'Est Républicain.