Enseignants contractuels : L’intégration soumise à l’obligation de formation

Dans le cadre de la réforme du secteur de l’éducation nationale, le ministère de tutelle a franchi une nouvelle étape avec la publication du décret exécutif n°25-54 du 21 janvier 2025, qui met un accent particulier sur la formation des enseignants contractuels dans le processus de leur intégration, en plus de fixer le statut particulier […] The post Enseignants contractuels : L’intégration soumise à l’obligation de formation appeared first on Le Jeune Indépendant.

Avr 6, 2025 - 20:16
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Enseignants contractuels : L’intégration soumise à l’obligation de formation

Dans le cadre de la réforme du secteur de l’éducation nationale, le ministère de tutelle a franchi une nouvelle étape avec la publication du décret exécutif n°25-54 du 21 janvier 2025, qui met un accent particulier sur la formation des enseignants contractuels dans le processus de leur intégration, en plus de fixer le statut particulier des fonctionnaires des corps spécifiques du secteur.

Cette mesure marque un tournant majeur pour des milliers d’enseignants contractuels à travers le pays. Désormais, leur titularisation dépendra du suivi et de la validation de formations obligatoires, conçues pour renforcer leurs compétences pédagogiques, harmoniser les pratiques professionnelles et mieux les préparer aux exigences du métier.

Selon les nouvelles dispositions, les enseignants contractuels titulaires d’une licence ou d’un master, candidats aux postes de professeur du primaire, du moyen ou du secondaire (première catégorie), devront impérativement suivre une formation pédagogique durant leur stage probatoire. Cette formation, encadrée par les instituts nationaux de formation ou les établissements agréés, constitue une étape décisive avant toute intégration définitive.

Elle vise notamment à doter les enseignants des outils pédagogiques essentiels, à les initier aux méthodes d’enseignement modernes, et à les préparer à la gestion de classe, à l’évaluation des élèves, et à la prise en compte de la diversité scolaire.

Le décret ne se limite pas aux enseignants, il concerne également d’autres profils recrutés à titre contractuel dans le secteur de l’éducation. Ainsi, les futurs surveillants d’éducation, éducateurs spécialisés en soutien pédagogique, et conseillers analystes en orientation scolaire et professionnelle devront, eux aussi, suivre une formation spécifique avant leur entrée en fonction. Cette exigence a pour but d’assurer un encadrement optimal des élèves et une meilleure prise en charge de leurs besoins éducatifs et psychopédagogiques.

Les postes administratifs ne sont pas en reste. Les sous-intendants et intendants devront valider une formation professionnelle d’un an après l’obtention du diplôme requis pour accéder à leurs fonctions. Ces formations seront centrées sur la gestion administrative, budgétaire et logistique des établissements scolaires.

Le décret prévoit également des formations complémentaires obligatoires pour les personnels souhaitant accéder à des grades supérieurs, entre autres les surveillants d’éducation, surveillants principaux, surveillants généraux, éducateurs spécialisés généraux en soutien pédagogique, assistants techniques et attachés principaux de laboratoire, sous-intendants et sous-intendants gestionnaires.

Du côté administratif, les directeurs d’école primaire, de collège, de lycée, ainsi que le poste d’inspecteur de l’enseignement primaire nécessitent désormais une formation spécialisée d’un an avant toute promotion. Ces parcours permettront de garantir que les cadres éducatifs disposent des compétences nécessaires pour gérer efficacement les établissements et accompagner les équipes pédagogiques.

Avec cette réforme, le ministère de l’Education nationale vise à élever le niveau de qualification des personnels, de garantir une meilleure continuité pédagogique pour les élèves, et de réduire les disparités entre les différentes wilayas.

Le ministre de l’Éducation a d’ailleurs rappelé aux directeurs de l’éducation l’importance de respecter strictement les directives ministérielles afin d’assurer une mise en œuvre uniforme de ces nouvelles mesures à l’échelle nationale. « L’équité entre les enseignants contractuels doit être garantie partout dans le pays », a-t-il insisté.

Il faut dire que cette régularisation vient apporter plus de stabilité professionnelle aux enseignants contractuels, dont beaucoup exercent depuis plusieurs années sans perspectives claires de titularisation. En valorisant leur parcours et en leur ouvrant l’accès à des formations qualifiantes, le ministère entend améliorer leurs perspectives de carrière et renforcer leur engagement dans la mission éducative.

La formation devient ainsi un véritable levier d’intégration, mais aussi un outil d’accompagnement durable pour les enseignants tout au long de leur parcours. Une étape essentielle dans la construction d’une école algérienne de qualité, fondée sur la compétence, la stabilité et la performance.

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