Hausse de 300 pc du taux d'approvisionnement des hôpitaux en médicaments produits localement

ALGER- Le taux approvisionnement des hôpitaux en médicaments produits localement a enregistré une hausse de 300% au cours des cinq dernières années, marquant un tournant stratégique dans le processus de sécurité sanitaire en Algérie, a affirmé le Directeur général de la Pharmacie centrale des Hôpitaux (PCH), M. Sabri Djeroud. Dans une déclaration à l'APS, M. Djeroud a expliqué que l'approvisionnement des hôpitaux algériens en médicaments produits localement "a connu un bond qualitatif au cours des cinq dernières années, grâce à la politique de l'Etat visant à encourager le produit national", comme en témoigne la valeur globale de ces médicaments, qui est "passée de 31 milliards de Dinars en 2020 à 107 milliards de Dinars en 2025", soit un taux de croissance "dépassant les 300%". Il s'agit d'un "tournant stratégique dans le processus de sécurité sanitaire du pays", a-t-il souligné, ajoutant que cette orientation "a non seulement contribué à réduire la facture d'importation, mais a également permis de garantir la disponibilité de médicaments de haute qualité livrés aux hôpitaux dans un délai record et à des prix bas, en plus de réduire les transferts coûteux de patients à l'étranger". A cet égard, M. Djeroud a fait savoir que la production locale dans ce domaine s'est élargie pour inclure des catégories sensibles, telles que certains médicaments anticancéreux, des médicaments innovants (immunologiques et hormonaux) et des médicaments pour les maladies rares. Pour ce qui est du traitement du cancer, le même responsable a précisé que le nombre de médicaments produits localement "est passé de 33 en 2023 à 52 en 2025", ce qui constitue un "soutien significatif à l'enveloppe financière allouée à cette catégorie", d'autant que "les médicaments innovants représentent 66% du budget global consacré au traitement des cancers". De plus, "l'enveloppe financière globale allouée au traitement des cancers a augmenté de 400% au cours de la même période, ce qui traduit l'engagement de l'Etat à assurer un traitement moderne à ces patients", a-t-il ajouté. S'agissant des maladies rares, le DG de la PCH a révélé que le budget, le plus gros dans l'histoire de la PCH, s'élevant à 40 milliards de DA, a été alloué, parallèlement à la mise à jour de la liste des médicaments et des protocoles thérapeutiques, en vue d'assurer des traitements efficaces et rapides pour cette catégorie". La disponibilité de médicaments innovants contribuera à réduire la durée d'hospitalisation, à diminuer les complications et à augmenter les chances de guérison. A cette occasion, M. Djeroud a tenu à rassurer les patients quant à la disponibilité des médicaments, affirmant que "le taux de couverture reste toujours au-dessus de 90%, même en cas de pressions conjoncturelles qui n'atteignent pas le niveau de la pénurie". "La coordination avec les différents acteurs du marché du médicament a permis, durant les 12 derniers mois, d'augmenter le rythme de distribution à 39%", a-t-il ajouté. Selon le directeur général de la PCH, le stock central devrait atteindre les "44% à la fin de l'année en cours", et ce parallèlement à l'élargissement de l'infrastructure de base réservée au stockage, dont la superficie passera de "55 000 à 78 000 m2". Dans le cadre de la lutte contre la bureaucratie et pour l'accélération de la réponse, le même responsable a rappelé le lancement d'une plateforme nationale dédiée à la veille et l'alerte qui "permettra de traiter 85% des signalements en moins de 24 heures, après que l'opération avait auparavant connu des lenteurs dans les procédures", outre l'adoption du "bon de commande électronique" qui constitue "une avancée dans la gestion de la relation avec les établissements sanitaires". Dans ce contexte, le responsable a évoqué l'ouverture de la pharmacie centrale sur les start-up algériennes, notamment dans les domaines numérique et de l'intelligence artificielle, soulignant que cette orientation s'est renforcée par la participation à la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025) qui s'est tenue à Alger du 4 au 10 septembre. Il a salué, dans ce contexte, les solutions innovantes développées par ces entreprises, et qui sont à même de renforcer l'efficacité de la gestion, soulignant qu'il a été convenu de poursuivre le dialogue avec ces dernières avec possibilité de signer des conventions à l'avenir. Evoquant les perspectives de la PCH, M. Djeroud a souligné qu'elle "tend à devenir actif dans le domaine de l'exportation après que certains médicaments et consommables médicaux ont atteint un seuil de saturation sur le marché national, ce qui fait de l'exportation un choix stratégique dans un futur proche".

Sep 15, 2025 - 16:16
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Hausse de 300 pc du taux d'approvisionnement des hôpitaux en médicaments produits localement
Hausse de 300 pc du taux d'approvisionnement des hôpitaux en médicaments produits localement

ALGER- Le taux approvisionnement des hôpitaux en médicaments produits localement a enregistré une hausse de 300% au cours des cinq dernières années, marquant un tournant stratégique dans le processus de sécurité sanitaire en Algérie, a affirmé le Directeur général de la Pharmacie centrale des Hôpitaux (PCH), M. Sabri Djeroud.

Dans une déclaration à l'APS, M. Djeroud a expliqué que l'approvisionnement des hôpitaux algériens en médicaments produits localement "a connu un bond qualitatif au cours des cinq dernières années, grâce à la politique de l'Etat visant à encourager le produit national", comme en témoigne la valeur globale de ces médicaments, qui est "passée de 31 milliards de Dinars en 2020 à 107 milliards de Dinars en 2025", soit un taux de croissance "dépassant les 300%".

Il s'agit d'un "tournant stratégique dans le processus de sécurité sanitaire du pays", a-t-il souligné, ajoutant que cette orientation "a non seulement contribué à réduire la facture d'importation, mais a également permis de garantir la disponibilité de médicaments de haute qualité livrés aux hôpitaux dans un délai record et à des prix bas, en plus de réduire les transferts coûteux de patients à l'étranger".

A cet égard, M. Djeroud a fait savoir que la production locale dans ce domaine s'est élargie pour inclure des catégories sensibles, telles que certains médicaments anticancéreux, des médicaments innovants (immunologiques et hormonaux) et des médicaments pour les maladies rares.

Pour ce qui est du traitement du cancer, le même responsable a précisé que le nombre de médicaments produits localement "est passé de 33 en 2023 à 52 en 2025", ce qui constitue un "soutien significatif à l'enveloppe financière allouée à cette catégorie", d'autant que "les médicaments innovants représentent 66% du budget global consacré au traitement des cancers".

De plus, "l'enveloppe financière globale allouée au traitement des cancers a augmenté de 400% au cours de la même période, ce qui traduit l'engagement de l'Etat à assurer un traitement moderne à ces patients", a-t-il ajouté.

S'agissant des maladies rares, le DG de la PCH a révélé que le budget, le plus gros dans l'histoire de la PCH, s'élevant à 40 milliards de DA, a été alloué, parallèlement à la mise à jour de la liste des médicaments et des protocoles thérapeutiques, en vue d'assurer des traitements efficaces et rapides pour cette catégorie".

La disponibilité de médicaments innovants contribuera à réduire la durée d'hospitalisation, à diminuer les complications et à augmenter les chances de guérison.

A cette occasion, M. Djeroud a tenu à rassurer les patients quant à la disponibilité des médicaments, affirmant que "le taux de couverture reste toujours au-dessus de 90%, même en cas de pressions conjoncturelles qui n'atteignent pas le niveau de la pénurie".

"La coordination avec les différents acteurs du marché du médicament a permis, durant les 12 derniers mois, d'augmenter le rythme de distribution à 39%", a-t-il ajouté.

Selon le directeur général de la PCH, le stock central devrait atteindre les "44% à la fin de l'année en cours", et ce parallèlement à l'élargissement de l'infrastructure de base réservée au stockage, dont la superficie passera de "55 000 à 78 000 m2".

Dans le cadre de la lutte contre la bureaucratie et pour l'accélération de la réponse, le même responsable a rappelé le lancement d'une plateforme nationale dédiée à la veille et l'alerte qui "permettra de traiter 85% des signalements en moins de 24 heures, après que l'opération avait auparavant connu des lenteurs dans les procédures", outre l'adoption du "bon de commande électronique" qui constitue "une avancée dans la gestion de la relation avec les établissements sanitaires".

Dans ce contexte, le responsable a évoqué l'ouverture de la pharmacie centrale sur les start-up algériennes, notamment dans les domaines numérique et de l'intelligence artificielle, soulignant que cette orientation s'est renforcée par la participation à la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025) qui s'est tenue à Alger du 4 au 10 septembre.

Il a salué, dans ce contexte, les solutions innovantes développées par ces entreprises, et qui sont à même de renforcer l'efficacité de la gestion, soulignant qu'il a été convenu de poursuivre le dialogue avec ces dernières avec possibilité de signer des conventions à l'avenir.

Evoquant les perspectives de la PCH, M. Djeroud a souligné qu'elle "tend à devenir actif dans le domaine de l'exportation après que certains médicaments et consommables médicaux ont atteint un seuil de saturation sur le marché national, ce qui fait de l'exportation un choix stratégique dans un futur proche".