Dr Mohammed Hammou. Médecin tropicaliste et entomologiste médical : « La prévention est toujours d'une importance capitale»
Pensez-vous qu’il est possible que l'épidémie traverse les frontières et arrive chez nous ?
Effectivement, l'Algérie court un risque considérable. On observe une conjonction de plusieurs facteurs préoccupants. Tout d’abord, le moustique tigre, déjà présent dans 60% du nord du pays, est un porteur avéré de virus. De plus, Hong Kong, situé à proximité de la zone épidémique, a déjà identifié un premier cas importé. Aussi, l'intensification des échanges commerciaux entre la Chine et l'Algérie augmente le risque d'introduction d'un moustique infecté ou d'une personne porteuse du virus. N’oublions pas que les Algériens ne possèdent pas d'immunité contre ce virus, ce qui rend leur population plus susceptible. On se rappelle d’ailleurs de l'épidémie de chikungunya à La Réunion en 2005-2006. Celle-ci avait engendré 244 000 cas, ce qui illustre la rapidité avec laquelle le virus peut se propager. En définitive, l'accroissement des cas du virus du Nil occidental en Algérie met en évidence à quel point notre pays est exposé aux virus transmis par les moustiques.
Pensez-vous qu’il est possible que l'épidémie traverse les frontières et arrive chez nous ?
Effectivement, l'Algérie court un risque considérable. On observe une conjonction de plusieurs facteurs préoccupants. Tout d’abord, le moustique tigre, déjà présent dans 60% du nord du pays, est un porteur avéré de virus. De plus, Hong Kong, situé à proximité de la zone épidémique, a déjà identifié un premier cas importé. Aussi, l'intensification des échanges commerciaux entre la Chine et l'Algérie augmente le risque d'introduction d'un moustique infecté ou d'une personne porteuse du virus. N’oublions pas que les Algériens ne possèdent pas d'immunité contre ce virus, ce qui rend leur population plus susceptible. On se rappelle d’ailleurs de l'épidémie de chikungunya à La Réunion en 2005-2006. Celle-ci avait engendré 244 000 cas, ce qui illustre la rapidité avec laquelle le virus peut se propager. En définitive, l'accroissement des cas du virus du Nil occidental en Algérie met en évidence à quel point notre pays est exposé aux virus transmis par les moustiques.