Lutte contre la rage : La riposte nationale lancée

A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la rage célébrée le 28 septembre de chaque année, la présidente de l’observatoire national de la société civile (ONSC), Ibtissem Hamlaoui, a donné, ce dimanche, à Alger, une campagne nationale d’une ampleur inédite, consacrée à cette maladie mortelle. Une mobilisation au niveau de toutes les wilayas placée sous le signe de la sensibilisation, de la prévention et de la vigilance citoyenne.

Dès son allocution d’ouverture, Hamlaoui a déclaré : « La rage continue de constituer une menace silencieuse pour la santé publique. » Soulignant   qu’il s’agit d’une maladie évitable, mais dont la négligence peut avoir des conséquences irréversibles. La présidente de l’ONSC a ainsi mis en garde contre tout relâchement, affirmant que « la prévention repose avant tout sur la vaccination régulière des animaux, chiens et chats en particulier, et sur la réaction immédiate en cas de morsure ou de griffure ». Relevant que le réflexe sanitaire doit être automatique et partagé par tous.

La campagne lancée, hier, en plus de la diffusion de messages de sensibilisation. Elle comporte également un volet opérationnel fort. Dr Hamlaoui a ainsi donné le signal de départ des cycles de formation destinés aux médecins, aux vétérinaires et aux agents de vaccination. Ces formations permettront, selon ses explications, d’améliorer les compétences, d’affiner les méthodes d’intervention et de renforcer la capacité de prise en charge rapide et efficace des cas suspects.

Cette opération se veut nationale en couvrant l’ensemble des wilayas et intégrant des actions de proximité ciblées. Des caravanes itinérantes seront dans cette perspective déployées, des rencontres directes avec les citoyens organisées et des associations locales mobilisées pour porter le message jusque dans les zones les plus reculées. « L’action de terrain doit toucher toutes les catégories de la société, et plus particulièrement les familles des zones rurales où le contact avec les animaux est quotidien », a insisté la présidente de l’ONSC.

Hamlaoui a également mis en exergue le rôle central de la société civile dans ce dispositif. Elle a rappelé que les associations constituent une courroie de transmission essentielle entre les institutions et la population, capables de sensibiliser, d’orienter et de mobiliser autour de la prévention.  Elle a également soutenu que le succès de cette campagne dépend largement de « l’engagement coordonné entre l’État, les professionnels de la santé et le tissu associatif », un partenariat qu’elle juge indispensable pour éradiquer durablement la rage.

Enfin, la présidente de l’ONSC a souligné la portée citoyenne et morale de cette mobilisation. Elle a insisté sur la nécessité de cultiver une véritable conscience sanitaire collective, où chaque individu devient acteur de la prévention. Elle a rappelé que la lutte contre la rage ne saurait être l’affaire exclusive des institutions médicales ou vétérinaires, mais qu’elle exige une vigilance partagée et un effort constant de toute la société.

Elle  conclut son intervention en assurant : « Certes, la rage est une maladie ancienne, mais notre détermination à la combattre doit être permanente. C’est en conjuguant nos forces, en restant vigilants et en faisant de la prévention un réflexe quotidien, que nous pourrons protéger des vies et bâtir une société plus sûre. » Donnant ainsi à cette campagne une portée qui dépasse la simple commémoration, pour s’inscrire dans une véritable stratégie de santé publique nationale.

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