Emeutes au Maroc : des sources informées nous révèlent les dessous du blackout en France
Par Houari A. – Alors que, depuis plusieurs jours, le Maroc est secoué par des événements graves, qui montent en intensité, les médias français persistent dans un silence assourdissant. A peine quelques flashes furtifs, histoire de ne pas paraître complètement déconnectés, mais surtout pour ne surtout pas alerter l’opinion publique. ... Lire la suite

Par Houari A. – Alors que, depuis plusieurs jours, le Maroc est secoué par des événements graves, qui montent en intensité, les médias français persistent dans un silence assourdissant. A peine quelques flashes furtifs, histoire de ne pas paraître complètement déconnectés, mais surtout pour ne surtout pas alerter l’opinion publique. Derrière ce mutisme, c’est une véritable panique qui gagne les milieux d’affaires et les cercles politiques français, effrayés à l’idée que le fragile édifice de leur domination économique et politique au Maroc puisse s’effondrer. Cette panique rivalise même avec celle qui s’est emparée du palais du Makhzen, tant les intérêts de ces deux castes, française et marocaine, sont étroitement imbriqués dans ce pays spolié.
Secret de Polichinelle, l’indépendance accordée au Maroc dans les années 1950 n’a jamais été qu’un leurre. Une indépendance de façade, une mascarade destinée à faire croire à une rupture alors qu’en réalité, la France n’a fait que remplacer une colonisation brutale par un néocolonialisme plus sournois, plus rentable, mais non moins écrasant. Sous couvert de partenariats économiques et de relations diplomatiques, la France a maintenu une mainmise écrasante sur les richesses, les ressources et les choix politiques marocains, jusqu’à occuper et piller le Sahara Occidental par procuration. Ce système, reposant sur la complicité entre une classe politique locale corrompue et les intérêts français, est aujourd’hui remis en cause, et cela fait trembler aussi bien à Rabat qu’à Paris.
Le déni des médias français est un acte politique. Il s’agit de cacher la poussière sous le tapis, de ne pas donner de tribune à ces revendications populaires qui dérangent. Faire comme si de rien n’était, parce que reconnaître ces troubles, c’est admettre que le «modèle marocain» vendu à grands coups de campagne médiatique est en réalité une façade, un château de cartes prêt à s’écrouler. La peur, dans les cercles du pouvoir français, c’est que ce réveil marocain ne conduise à un véritable retour à la souveraineté nationale. Un scénario catastrophique pour les intérêts hexagonaux.
Ce silence complice étouffe les voix qui réclament justice sociale, dignité et rupture avec un système de domination néocoloniale. «En faisant l’autruche, la presse française devient l’outil d’une politique néocoloniale qui refuse de lâcher prise. Ce faisant, elle trahit non seulement l’éthique journalistique, mais aussi le peuple marocain lui-même, réduit à un simple enjeu géopolitique», commentent des sources françaises proches du dossier à Algeriepatriotique.
«La France ne veut pas d’un Maroc libre, elle préfère un Maroc docile, dépouillé de sa souveraineté réelle, une colonie déguisée dont elle peut continuer à piller les richesses sans contestation», ajoutent ces sources, convaincues que «les revendications populaires au Maroc sont une lame de fond impossible à contenir par la censure médiatique ou les manœuvres diplomatiques».
«Si la France persiste à fermer les yeux et à refuser de reconnaître ce qui se passe, elle ne fera qu’aggraver les tensions», avertissent ces sources, selon lesquelles «ce déni ne sert que les intérêts d’une minorité prête à tout pour conserver ses privilèges». «Il est grand temps que les médias français cessent cette comédie et rendent compte honnêtement de la réalité marocaine, parce que la souveraineté, ce n’est pas un luxe, c’est un droit», insistent nos sources. «Nier ce droit, c’est prolonger la colonisation sous une forme plus pernicieuse encore», concluent-elles.
H. A.