Visas pour étudiants algériens et langue française en Algérie

Cette semaine, les médias français ont traité de deux sujets en lien avec les relations entre la France et l’Algérie : le recul de la langue française et le nombre de visas accordés aux étudiants algériens.

La France aime voir sa langue et sa culture rayonner dans le monde. Alors, forcément, quand un pays décide de passer du français à l’anglais dans ses universités, la décision suscite des réactions. Surtout quand ce pays s’appelle l’Algérie, considéré comme le « deuxième pays francophone » au monde, après la France.

Des médias et des responsables politiques français ont commenté et critiqué le passage à l’anglais dans l’enseignement de la médecine à l’université et la réduction du volume d’enseignement de la langue française au primaire et au collège.

« L’Algérie veut marginaliser le français au profit de l’anglais », résume le journal Le Monde. « Un choix qui s’inscrit dans un contexte de tensions entre Alger et Paris », écrit CNews, un média d’extrême-droite.

Visa d’études pour la France

Ces réactions n’ont rien de surprenant. Mais, dans le même temps, l’annonce, lundi 28 septembre, par l’ambassade de France à Alger d’une hausse – modeste – du nombre de visas accordés aux étudiants algériens cette année a suscité une levée de boucliers. Jusqu’au gouvernement français, où le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, via ses conseillers, a fait connaître sa désapprobation.

Les mêmes qui défendent l’usage du français dans l’enseignement en Algérie s’offusquent que la France accorde des visas à des étudiants algériens francophones. Quel serait donc l’intérêt pour un étudiant algérien d’étudier dans la langue d’un pays qui lui ferme ses portes pour tout : les études et le travail ?

Cet épisode montre à quel point certaines parties en France instrumentalisent les visas, y compris contre les intérêts de leur pays et de leur langue.

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