Equipe nationale de football: Mahrez, le capitaine sous le feu des critiques

 Ryad Mahrez n’échappe plus à la tempête. Longtemps considéré comme l’âme de l’équipe nationale, le capitaine des Fennecs est aujourd’hui dans l’œil du cyclone. Ses dernières prestations, jugées insuffisantes, font grincer
des dents et divisent les supporters.

Par Mahfoud M.

Sur les réseaux sociaux, les commentaires sont sans appel. «Mahrez ne fait plus la différence, il ralentit le jeu», lâche un internaute. Un autre enchaîne : «Merci pour 2019, mais il est temps de laisser la place aux jeunes». Le ton est donné : pour une frange de fans, Mahrez vit sur son passé et ne justifie plus son statut de titulaire indiscutable.
Même certains anciens internationaux se montrent critiques. «Mahrez reste un grand joueur, mais à ce niveau, on doit être performant à chaque rassemblement. Sinon, il faut accepter d’être remplacé», a récemment déclaré un ex-international sur un plateau TV. Pour l’instant, Vladimir Petkovic maintient sa confiance au capitaine. Le sélectionneur estime que Mahrez reste un joueur capable de changer le cours d’un match sur un coup de génie. «Son expérience est précieuse, surtout dans un groupe en reconstruction», a-t-il affirmé en conférence de presse. Mais la pression monte, et les prochaines sorties des Verts pourraient être décisives pour l’avenir du numéro 7.
La CAN 2025 au Maroc sera probablement très décisive pour lui, s’il y prend part. Si Mahrez parvient à hausser son niveau de jeu, il fera taire les critiques et retrouvera son statut de leader incontesté. Dans le cas contraire, le débat sur sa place pourrait se transformer en véritable crise, au moment où l’Algérie doit tout mettre en œuvre pour décrocher son billet pour le Mondial 2026.
Pour Mahrez, l’équation est simple : briller à nouveau ou voir son étoile pâlir définitivement en sélection.

De Zerbi prend la défense de Gouiri
Sur un autre plan, le coach italien de l’Olympique de Marseille, Roberto De Zerbi, a pris la défense de son attaquant algérien, Amine Gouiri, recruté en janvier dernier chez les Phocéens. Ayant séduit tous les fans durant les six derniers mois, ce dernier peine à retrouver son niveau, notamment après l’arrivée de Pierre-Emerick Aubameyang cet été. Présent en conférence de presse jeudi, l’entraîneur marseillais De Zerbi a tenu à défendre son joueur, tout en clarifiant la situation. «Un problème mental ? Non je ne le pense pas. Quand on a pris Aubameyang, Medhi Benatia et moi on a tout de suite appelé Gouiri pour lui dire que les choses ne changeaient pas. Il y a plus de matchs cette année avec la Ligue des Champions, il faut une équipe forte. Je ne pense pas que ce soit un problème mental. Je pense qu’il a un peu souffert sur le plan physique. Aux Pays-Bas déjà pendant la préparation, j’en avais déjà parlé avec mes préparateurs physiques. C’est tout, ça reste comme Balerdi un joueur très important pour nous», a déclaré le coach Italien. Ces mots témoignent de la confiance totale que De Zerbi accorde à Gouiri, malgré ses prestations en demi-teinte. L’entraîneur insiste sur le fait que la concurrence est saine et que l’ancien Lyonnais garde un rôle central dans son projet de jeu.
Cette sortie médiatique vise également à protéger mentalement l’attaquant algérien, régulièrement exposé à la critique depuis le début de saison. En rappelant son importance, De Zerbi tente de lui redonner confiance à l’approche
d’échéances cruciales, notamment en Ligue des Champions, où Marseille comptera sur toutes ses forces offensives.

M. M.