France – Algérie : des tarifs d’avion exorbitants, 14 fois le coût réel selon un député

Dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre et au ministre du Transport, un député évoque les principaux défis que rencontrent les secteurs du transport maritime et aérien en Algérie, notamment la cherté des billets.

Abdelouahab Yagoubi, député des Algériens de France, commence par rappeler que malgré les « démarches répétées » qu’il avait entreprises ces dernières années, « aucune réponse » ne lui a été adressée par le gouvernement, tandis que « la situation du transport aérien et maritime demeure catastrophique, et les mêmes préoccupations reviennent chaque année ».

Le parlementaire évoque notamment la détérioration de la qualité de service à bord des avions et des ferries, mais aussi au niveau des ports et des aéroports algériens. Il dénonce également les lenteurs administratives au départ et à l’arrivée ainsi que « les annulations et les modifications de vols sans compensation équitable ».

Billets d’avion France – Algérie : voici le prix « réel »

Mais le député a surtout insisté sur la question des prix des billets, qu’il juge « toujours excessivement élevés ». Selon lui, il y a un « écart considérable entre le coût réel de ces billets et le prix imposé aux passagers algériens ».

Le député explique que, « selon les références internationales », un vol d’une heure assuré par un Airbus A330 ou un Boeing 737, coûte à la compagnie 6.000 dollars américains, et ce, en comptant « les salaires du personnel, le kérosène, l’entretien, les frais et taxes d’escale ainsi que l’amortissement comptable de l’appareil ».

Il prend ainsi pour exemple le vol Paris – Alger en aller-retour, dont la durée est inférieure à deux heures. Il estime que son coût pour la compagnie est de seulement 24.000 $.

« Divisé par 300 sièges en moyenne, le coût réel d’un billet est d’environ 80 dollars, soit environ 70 euros aller-retour », conclut le député qui rappelle que certains billets se vendent pourtant à 1.000 €, soit 14 fois plus cher que leur coût réel !

Yagoubi y voit là « une rente injustifiée, voire à une forme de racket » qui ciblent les voyageurs algériens, notamment les membres de la diaspora, « qui, sans leur fidélité, les deux compagnies nationales de transport (Air Algérie et Algérie Ferries) auraient déjà fait faillite », a-t-il conclu.

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