Conseil des ministres : Tebboune trace le cap au nouveau Gouvernement

Le président de la République a présidé avant-hier dimanche un Conseil du ministre, qui marque symboliquement la rentrée du Gouvernement dont c’est le baptême de feu pour les nouveaux ministres fraichement nommés. Sans ordre du jour factuel, ce CDM est un rendez-vous cent pour cent politique en cela qu’il a surtout permis au chef de l’Etat de fixer les nouvelles lignes directrices au nouveau gouvernement, sous la conduite de Sifi Ghrieb.  De la « rigueur »  et de la « cohérence », exige le président de la République aux ministres   instruits aussi  sur  « la nécessité de relancer le travail du Gouvernement  avec efficacité et efficience  chacun dans son domaine  de compétence, à travers l’action de terrain sur la gestion des affaires publiques » Une telle insistance de la part du chef de l’Etat n’est pas qu’un simple rappel de routine à l’occasion de la nomination du nouveau Gouvernement, mais une vraie exigence pour ce dernier de reprendre la main sur la gestion des affaires de la cité. Cette exigence de méthode peut s’entendre comme une critique en sourdine du travail de l’équipe sortante qui n’a pas su trouver le bon modus operandi pour traduire en actes visibles, palpables, quantifiables tous les engagements du président. Raison pour laquelle il a appelé d’ailleurs le Gouvernement à « tirer les enseignements des expériences passées et aller de l’avant en s’appuyant sur les approches ayant démontré leur efficacité et leur efficience au profit des citoyens »  “l’Algérie, qui avance sûrement, grâce aux efforts de ses enfants, a besoin de la conjugaison des efforts et d’une coordination totale entre les membres du Gouvernement » insiste le président dans son discours, car en définitive et in fine il  y va de la crédibilité de l’action publique envers la population. Mieux encore de renforcer « la front interne » dans un contexte interne et externe de grands défis. Le Conseil des ministre d’avant-hier dimanche a été une occasion pour le président de  faire aussi une mise au point par rapport à de nombreuses critiques exprimées ces derniers temps sur les pénuries de certains produits, notamment les pneus, les pièces détachées  dont le manque criard est mis en corrélation avec ce qui est qualifié de « gestion autoritaire » avec des effets dysfonctionnels du marché,   Bien au contraire « l’ ‘Algérie n’est pas gérée selon une approche d’austérité, mais elle a adopté une gestion intelligente, qui s’inscrit pleinement au cœur du projet présidentiel visant à hisser l’Algérie au rang des pays émergents, à travers la réalisation d’un développement socio-économique de qualité”, rectifie le chef de l’Etat. Les nouvelles lignes directrices sont limpides, il s’agit pour le Gouvernement de s’y coller. C’est tout le défi de Ghrieb qui part avec le bénéfice du doute.  Mais avec une obligation de résultats à court terme. 

H. Khellifi

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