Grève nationale à la SNTF : Le rail à l’arrêt dès le 7 juillet

Une paralysie du trafic ferroviaire se profile à l’horizon. La Fédération nationale des travailleurs du transport ferroviaire (FNTSF), affiliée à la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF), a annoncé le lancement d’une grève nationale illimitée à compter du 7 juillet 2025. Le mouvement s’appuie sur un ensemble de revendications syndicales parmi lesquelles figurent des violations […] The post Grève nationale à la SNTF : Le rail à l’arrêt dès le 7 juillet appeared first on Le Jeune Indépendant.

Juin 30, 2025 - 21:48
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Grève nationale à la SNTF : Le rail à l’arrêt dès le 7 juillet

Une paralysie du trafic ferroviaire se profile à l’horizon. La Fédération nationale des travailleurs du transport ferroviaire (FNTSF), affiliée à la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF), a annoncé le lancement d’une grève nationale illimitée à compter du 7 juillet 2025. Le mouvement s’appuie sur un ensemble de revendications syndicales parmi lesquelles figurent des violations des droits syndicaux et une rupture totale du dialogue social avec la direction.

Cette grève, si elle se confirme, risque de pénaliser des milliers de voyageurs quotidiens, en particulier les usagers des lignes de banlieue reliant Thénia, Boumerdès, Blida, El-Affroun à Alger. Des lignes particulièrement fréquentées en semaine, et plus encore durant la période estivale, où la demande de mobilité augmente fortement.

Dans un préavis de grève officiel adressé au ministre des Transports, la FNTSF dénonce des entraves répétées à l’exercice syndical, des poursuites judiciaires engagées contre certains représentants du personnel ainsi qu’une absence totale de concertation autour de la gestion de l’entreprise.

Au cœur de cette contestation figure la dégradation du dialogue social, que les représentants syndicaux qualifient de « blocage institutionnel ». Le syndicat pointe du doigt une direction « sourde aux sollicitations », incapable, selon lui, de répondre aux doléances du personnel ni de respecter les engagements pris. Parmi ces engagements figure notamment le non-versement des augmentations salariales promises par le président de la République en 2023, toujours attendues par les cheminots.

La FNTSF dénonce également de graves atteintes au droit syndical, incluant des pressions exercées sur les représentants du personnel, des ingérences répétées dans les affaires internes de la fédération et un non-respect des procédures électorales, notamment en ce qui concerne l’élection de la commission mixte, un organe interne essentiel à la gestion des conflits sociaux et des relations professionnelles.

Les griefs ne s’arrêtent pas là. Le syndicat évoque un climat social délétère, marqué par la marginalisation des compétences internes ; Une gestion opaque des œuvres sociales ; des inégalités flagrantes dans le traitement des départs à la retraite, et même la privation de droits élémentaires, comme l’accès des enfants de cheminots aux colonies de vacances estivales, une tradition pourtant bien ancrée dans le secteur.

Pour les représentants syndicaux, ces dysfonctionnements « portent atteinte à la dignité du personnel » et compromettent gravement le bon fonctionnement de l’entreprise. Dans son communiqué, la FNTSF appelle à une intervention urgente du ministre des Transports, réclamant l’ouverture d’une médiation fondée sur les mécanismes légaux de conciliation et d’arbitrage, afin d’éviter un blocage prolongé susceptible de nuire à la SNTF mais aussi à la mise en œuvre du programme présidentiel dans le secteur du transport ferroviaire.

Tout en réaffirmant leur volonté de dialoguer avec les autorités compétentes, les syndicalistes n’excluent pas de solliciter l’intervention directe du président de la République si la situation venait à stagner.

Ce mouvement de grève, qui s’annonce durable et national, pourrait avoir de sévères répercussions sur le trafic ferroviaire, à un moment particulièrement critique de l’année. En pleine saison estivale, les déplacements s’intensifient, tant pour les loisirs que pour les besoins professionnels.

Les usagers des lignes de banlieue, notamment celles reliant Alger aux wilayas de l’Est et de l’Ouest, craignent une dégradation soudaine de leur quotidien. « Si le train s’arrête, je ne sais pas comment me rendre au travail sans passer plus de deux heures dans les embouteillages », soupire Samira, cadre habitant à Boumerdès. Faute d’alternative, de nombreux passagers redoutent un basculement forcé vers le transport routier, déjà largement saturé.

Le secteur du fret ferroviaire n’est pas épargné non plus. La FNSF alerte sur les retards potentiels dans le transport de marchandises, un impact qui pourrait fragiliser certaines chaînes logistiques régionales et nationales, notamment celles dépendantes des liaisons ferroviaires longue distance.

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