IATF 2025: les accords signés à Alger contribueront à pallier les insuffisances en matière de développement en Afrique

ALGER - La 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), qui s'est achevée mercredi à Alger, a été un véritable catalyseur pour les investissements et les partenariats stratégiques au regard du volume et de l'importance des accords signés à cette occasion, qui contribueront sans nul doute à pallier les insuffisances en matière de développement en Afrique, ont estimé des experts. Dans des déclarations à l'APS, des experts ont souligné à l'unanimité l'importance de cet événement, organisé du 4 au 10 septembre au Palais des expositions des Pins Maritimes, pour l'accroissement des investissements intra-africains, le financement des projets et la réalisation du développement durable et inclusif en Afrique, au regard du volume et de l'importance des accords signés dans ce cadre. A ce titre, l'économiste tunisienne et enseignante universitaire, Rim Lahmandi-Ayed, a précisé que la foire, qui a vu la participation de 132 pays représentés par des délégations et de 70 pays représentés par des stands d'exposition, a "attiré des investisseurs internationaux intéressés par le financement de projets d'infrastructures en Afrique". Ce rendez-vous continental a dépassé le cadre de la simple exposition et des annonces d'engagements pour aboutir à la signature de contrats d'une valeur de 48,3 milliards de dollars, a-t-elle ajouté. Selon elle, l'IATF 2025 a été un véritable "vecteur" de renforcement de l'intégration économique africaine, à travers la facilitation des discussions entre gouvernements et entreprises, l'encouragement des investissements dans les secteurs des transports et des infrastructures, la promotion des projets régionaux et l'échange des meilleures pratiques et des solutions innovantes pour relever les défis de l'heure. Pour cette experte, l'accueil de plus de 2.000 exposants et la présence de plus de 60.000 visiteurs sur site, en plus des visiteurs virtuels (plus de 50.000), ont fait de cet événement "une plateforme exceptionnelle" pour les entreprises, notamment petites et moyennes, qui ont ainsi pu gagner en visibilité, faire connaître leurs activités et établir des partenariats directs avec des décideurs. Elle a, par ailleurs, salué le lancement, lors de cette édition, du Centre africain de recherche et d'innovation, en tant que plateforme numérique devant relier les universités à l'industrie et aux décideurs, tout en appuyant le processus d'industrialisation continentale. L'économiste tunisienne a en outre estimé que cette édition de l'IATF a permis à l'Algérie de conforter sa position dans les échanges continentaux et régionaux, de promouvoir ses secteurs clés et de s'imposer en tant que "locomotive du développement africain et levier de l'intégration continentale", en témoigne, a-t-elle dit, la signature de contrats d'une valeur de 11,4 milliards de dollars en plus de 11,6 milliards de dollars d'engagements d'investissement. De son côté, l'économiste ghanéen, Augustin Fosu, a estimé qu'au regard de ses résultats fructueux, l'IATF constituera un catalyseur essentiel pour l'opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et pour l'encouragement des investissements dans le continent, soulignant que la valeur des accords signés reflète l'importance majeure de cet événement. M. Fosu a également salué la qualité des rencontres entre opérateurs économiques, institutions et gouvernements et des événements spécialisés organisés dans le cadre de cette foire, à l'instar du Salon africain de l'automobile et des espaces dédiés aux jeunes et aux start-up. L'organisation par l'Algérie de ce rendez-vous illustre son positionnement croissant en tant que pôle économique continental, a-t-il dit, évoquant les grands investissements réalisés par le pays dans le domaine de l'intégration continentale, tels que la route transsaharienne et les projets ferroviaires, qui contribueront à réduire les coûts du transport et à améliorer les services logistiques. L'interlocuteur a loué la volonté de l'Algérie de créer des centres logistiques et des zones franches afin d'encourager les échanges à l'intérieur du continent et de contribuer ainsi à l'intégration économique africaine. Pour l'expert Daniel Njiwa du Malawi, la 4e édition de l'IATF a donné une nouvelle impulsion au processus de réalisation des objectifs de développement durable en Afrique. Il a expliqué, dans ce sillage, que des pays comme l'Algérie et le Nigeria ont un fort potentiel de renforcement des échanges commerciaux, notamment avec la possibilité de miser sur le transport maritime comme choix stratégique permettant de réduire les coûts et de faciliter la circulation des marchandises. Cette édition de l'IATF a permis aux participants de se pencher sur la problématique des infrastructures, qui reste l'un des principaux défis en Afrique, et d'esquisser des solutions à même d'ouvrir de nouvelles perspectives pour le développement de partenariats économiques et la création d'opportunités d'investissement sur le continent,

Sep 11, 2025 - 19:37
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IATF 2025: les accords signés à Alger contribueront à pallier les insuffisances en matière de développement en Afrique

ALGER - La 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), qui s'est achevée mercredi à Alger, a été un véritable catalyseur pour les investissements et les partenariats stratégiques au regard du volume et de l'importance des accords signés à cette occasion, qui contribueront sans nul doute à pallier les insuffisances en matière de développement en Afrique, ont estimé des experts.

Dans des déclarations à l'APS, des experts ont souligné à l'unanimité l'importance de cet événement, organisé du 4 au 10 septembre au Palais des expositions des Pins Maritimes, pour l'accroissement des investissements intra-africains, le financement des projets et la réalisation du développement durable et inclusif en Afrique, au regard du volume et de l'importance des accords signés dans ce cadre.

A ce titre, l'économiste tunisienne et enseignante universitaire, Rim Lahmandi-Ayed, a précisé que la foire, qui a vu la participation de 132 pays représentés par des délégations et de 70 pays représentés par des stands d'exposition, a "attiré des investisseurs internationaux intéressés par le financement de projets d'infrastructures en Afrique". Ce rendez-vous continental a dépassé le cadre de la simple exposition et des annonces d'engagements pour aboutir à la signature de contrats d'une valeur de 48,3 milliards de dollars, a-t-elle ajouté.

Selon elle, l'IATF 2025 a été un véritable "vecteur" de renforcement de l'intégration économique africaine, à travers la facilitation des discussions entre gouvernements et entreprises, l'encouragement des investissements dans les secteurs des transports et des infrastructures, la promotion des projets régionaux et l'échange des meilleures pratiques et des solutions innovantes pour relever les défis de l'heure.

Pour cette experte, l'accueil de plus de 2.000 exposants et la présence de plus de 60.000 visiteurs sur site, en plus des visiteurs virtuels (plus de 50.000), ont fait de cet événement "une plateforme exceptionnelle" pour les entreprises, notamment petites et moyennes, qui ont ainsi pu gagner en visibilité, faire connaître leurs activités et établir des partenariats directs avec des décideurs.

Elle a, par ailleurs, salué le lancement, lors de cette édition, du Centre africain de recherche et d'innovation, en tant que plateforme numérique devant relier les universités à l'industrie et aux décideurs, tout en appuyant le processus d'industrialisation continentale.

L'économiste tunisienne a en outre estimé que cette édition de l'IATF a permis à l'Algérie de conforter sa position dans les échanges continentaux et régionaux, de promouvoir ses secteurs clés et de s'imposer en tant que "locomotive du développement africain et levier de l'intégration continentale", en témoigne, a-t-elle dit, la signature de contrats d'une valeur de 11,4 milliards de dollars en plus de 11,6 milliards de dollars d'engagements d'investissement.

De son côté, l'économiste ghanéen, Augustin Fosu, a estimé qu'au regard de ses résultats fructueux, l'IATF constituera un catalyseur essentiel pour l'opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et pour l'encouragement des investissements dans le continent, soulignant que la valeur des accords signés reflète l'importance majeure de cet événement.

M. Fosu a également salué la qualité des rencontres entre opérateurs économiques, institutions et gouvernements et des événements spécialisés organisés dans le cadre de cette foire, à l'instar du Salon africain de l'automobile et des espaces dédiés aux jeunes et aux start-up.

L'organisation par l'Algérie de ce rendez-vous illustre son positionnement croissant en tant que pôle économique continental, a-t-il dit, évoquant les grands investissements réalisés par le pays dans le domaine de l'intégration continentale, tels que la route transsaharienne et les projets ferroviaires, qui contribueront à réduire les coûts du transport et à améliorer les services logistiques.

L'interlocuteur a loué la volonté de l'Algérie de créer des centres logistiques et des zones franches afin d'encourager les échanges à l'intérieur du continent et de contribuer ainsi à l'intégration économique africaine.

Pour l'expert Daniel Njiwa du Malawi, la 4e édition de l'IATF a donné une nouvelle impulsion au processus de réalisation des objectifs de développement durable en Afrique.

Il a expliqué, dans ce sillage, que des pays comme l'Algérie et le Nigeria ont un fort potentiel de renforcement des échanges commerciaux, notamment avec la possibilité de miser sur le transport maritime comme choix stratégique permettant de réduire les coûts et de faciliter la circulation des marchandises.

Cette édition de l'IATF a permis aux participants de se pencher sur la problématique des infrastructures, qui reste l'un des principaux défis en Afrique, et d'esquisser des solutions à même d'ouvrir de nouvelles perspectives pour le développement de partenariats économiques et la création d'opportunités d'investissement sur le continent, a-t-il ajouté