Il souligne l’urgence d’une réforme de l’organe exécutif de l’ONU: Bendjama déplore l’incapacité du Conseil de sécurité à remplir son mandat

Dans le cadre de l’élection unanime de l’Algérie, en juin dernier, à la vice-présidence de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations unies, Amar Bendjama, ambassadeur, représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies à New York, a présidé avant-hier une réunion de l’AGNU consacrée à l’examen de la question de la représentation équitable […]

Nov 12, 2024 - 20:54
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Il souligne l’urgence d’une réforme de l’organe exécutif de l’ONU: Bendjama déplore l’incapacité du Conseil de sécurité à remplir son mandat

Dans le cadre de l’élection unanime de l’Algérie, en juin dernier, à la vice-présidence de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations unies, Amar Bendjama, ambassadeur, représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies à New York, a présidé avant-hier une réunion de l’AGNU consacrée à l’examen de la question de la représentation équitable au sein du Conseil de sécurité, de l’augmentation du nombre de ses membres et d’autres sujets liés au Conseil.

Par Lynda Naili
A ce titre, s’exprimant au nom de l’Algérie, Bendjama a réitéré le plein soutien de notre pays, en tant que membre du G10, à la position africaine commune, telle que contenue dans le Consensus d’Ezulwini et la Déclaration de Syrte.
Aussi, citant «le génocide commis depuis plus d’un an contre les Palestiniens et l’agression en cours, qui continue d’augmenter en intensité et en portée géographique, sans que, jusqu’à présent, le Conseil ne soit en mesure de l’arrêter», Bendjama a fortement déploré «l’incapacité croissante du Conseil à remplir son mandat».
«L’Algérie, en tant que membre actuel de cet organe, est le témoin direct des lacunes du système, en particulier de son manque de transparence entourant les consultations et les négociations, en particulier celles menées par les porteurs de plumes, ne fait qu’exacerber l’ambiguïté et l’exclusivité», a-t-il ajouté. Poursuivant dans cette lancée et considérant que «la réforme ne se fera peut-être pas de sitôt, pour les raisons que nous connaissons tous», il a néanmoins souligné que «le renforcement de la transparence et de la responsabilité au sein du Conseil est un domaine que nous pouvons, voire que nous devons entamer dans l’immédiat». Et d’insister, à ce propos, «sur la nécessité de tenir les porteurs de plumes pour responsables de leurs actes».

Insistance sur la réforme du Conseil de sécurité
Dans ce contexte, Amar Bendjama a rappelé à l’assistance «l’adoption, en septembre dernier, de la Charte de l’Avenir à travers laquelle les chefs d’Etat et de gouvernement ont reconnu le critère fondamental de la réforme du Conseil de sécurité, en levant notamment en priorité l’injustice historique à l’égard de l’Afrique et de traiter le continent comme un cas à part». «Le monde a beaucoup changé depuis la création du Conseil de sécurité en 1945, a-t-il relevé, et la composition actuelle du Conseil ne reflète plus les réalités mondiales actuelles». Faisant qu’aujourd’hui, a-t-il affirmé, «sa légitimité et son efficacité sont de plus en plus remises en cause, y compris le droit de veto des cinq membres permanents».
Au demeurant, pour le représentant permanent de l’Algérie à l’ONU, «la réforme du Conseil de sécurité ne fera que renforcer sa légitimité et lui permettra de faire face aux défis sécuritaires pressants du 21e siècle, et qu’il garantira ainsi que les Nations unies restent aussi bien avisées sur son rôle principal qu’elle l’étaient lors de leur création».

ONU/Conseil de sécurité : briefing de haut niveau sur la situation au Soudan
Le Conseil de sécurité de l’ONU devait se réunir hier pour un briefing de haut niveau sur la situation au Soudan.
La Secrétaire générale adjointe des Nations unies aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, Rosemary DiCarlo, le chef du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) à Genève, Ramesh Rajasingham, et un représentant de la société civile, présenteront des exposés lors de cette réunion qui sera présidée par le sous-secrétaire d’Etat parlementaire pour l’Afrique, Lord Collins of Highbury. Le Soudan devrait participer à la réunion en vertu de l’article 37 du règlement intérieur provisoire du Conseil. Mme DiCarlo devrait présenter une vue d’ensemble de la situation au Soudan, dix-neuf mois après le début du conflit entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR).
Dans des régions comme le Darfour, le conflit en cours depuis avril 2023 a pris une dimension ethnique. Il a également déclenché une crise humanitaire dévastatrice qui se traduit notamment par des déplacements massifs, de graves pénuries de nourriture et d’eau, et l’effondrement des soins de santé et des services essentiels.
Dans le même temps, le pays connaît au moins trois épidémies simultanées de différentes maladies, tandis que moins de 25 % des établissements de soins de santé dans les Etats touchés par le conflit, sont actuellement fonctionnels. De son côté, M. Rajasingham devrait mettre l’accent sur l’aggravation de la situation humanitaire dans le pays, en particulier sur l’insécurité alimentaire, et décrire les efforts déployés par les Nations unies et leurs partenaires pour acheminer l’aide dans tout le Soudan, y compris dans les principaux foyers de famine.
Lui-même et plusieurs membres du Conseil réitéreront probablement le besoin crucial d’assurer un accès humanitaire complet.
D’autre part, les intervenants et plusieurs membres du Conseil devraient condamner les violences en cours au Soudan et réitérer l’appel à une cessation immédiate des hostilités, et à la protection des civils et les infrastructures, y compris les établissements de santé, le personnel médical et humanitaire.
L. N.

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