Incident au barrage d’El Maouane à Sétif : Une rupture de canalisation menace l’irrigation

Une rupture de canalisation (fuite majeure) s’est produite avant-hier, jeudi 10 avril, aux alentours de 16h45, sur la soupape de décharge de la canalisation principale d’irrigation reliant le barrage d’El Maouane au sud de la wilaya de Sétif, en passant par le chef-lieu de cette dernière. L’incident est survenu dans la clairière d’Oued Bousselam. D’un diamètre de 1.800 millimètres, cette canalisation, destinée à irriguer les périmètres de Mezloug, Guidjel et Guelall, a laissé s’échapper pendant plusieurs minutes d’importants volumes d’eau brute en provenance du barrage d’El Mahouane, dans le cadre du système ouest des grands transferts d’eau. Il est à noter qu’une seconde conduite de même diamètre n’a pas été endommagée. Intervenant sur les ondes de la radio locale, Nadji Bencheriet, Directeur des Ressources en Eau (DRE), a déclaré que la situation a été rapidement maîtrisée. En attendant l’intervention des équipes de l’Office National de l’Irrigation et du Drainage (ONID) pour réparer la conduite et rétablir l’irrigation des terres concernées, les services compétents ont procédé à l’arrêt de la production, à la fermeture des vannes et au vidage de la conduite endommagée. Le DRE a également tenu à rassurer : le service public n’a pas été interrompu. La canalisation assurant l’approvisionnement en eau potable des différentes communes de la wilaya de Sétif, ainsi que celle reliant le barrage d’El Mahouane à celui d’Aïn Zada (dans la wilaya de Bordj Bou Arreridj), n’ont pas été affectées par cette fuite. Conçues pour acheminer jusqu’à 500.000 mètres cubes d’eau brute par jour, ces deux conduites ne transportaient en réalité qu’un faible volume par rapport à la capacité maximale du barrage, qui ne contient actuellement que 27 millions de mètres cubes, soit moins de 20 % de sa capacité totale. Pour rappel, l’eau du barrage est destinée à l’approvisionnement en eau potable des populations des wilayas de Sétif et de Bordj Bou Arreridj, ainsi qu’à l’irrigation de quelque 40.000 hectares de terres agricoles à Sétif.

F. Senoussaoui

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