Expulsion de diplomates nationaux par la France : L’Algérie « prend acte » et se réserve une riposte

Le renvoi par la France de diplomates algériens a fait réagir le Gouvernement. Dans une déclaration, faite mercredi au matin, à la Radio nationale, le secrétaire d’État chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Sofiane Chaïb, a indiqué que l’Algérie avait « pris acte » de cette décision et se réservait le droit de répondre. « Nous n’avons pas encore tous les contours précis des personnes qui sont concernées par cette nouvelle décision, que nous regrettons », a-t-il poursuivi. Et de rappeler dans ce contexte que l’Algérie « a clairement indiqué dans le communiqué du 14 avril que la décision d’expulser des agents relevant du ministère de l’Intérieur français est justifiée par le caractère inédit de la crise et de la tension qui a été créée par le ministre français de l’Intérieur (Bruno Retailleau, NDLR), autour de l’affaire de l’arrestation en France d’un agent consulaire algérien ». Dans un communiqué rendu public dimanche dernier, le ministère des Affaires étrangères annonçait que « toute autre nouvelle action attentatoire du ministre de l’Intérieur français recevra, sur la base de la réciprocité, une réponse ferme et adéquate ». Mardi, le Président français avait annoncé l’expulsion de 12 diplomates travaillant dans le réseau de l’ambassade et des consulats algériens en France. Il a annoncé à la même occasion le rappel de son ambassadeur à Alger, Stéphane Romatet, pour consultation. Mais celui-ci, qui doit quitter Alger aujourd’hui, reprendra son poste aussitôt « les consultations terminées », a affirmé mercredi le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot. Ce dernier a également réitéré son appel au dialogue à destination des autorités algériennes. La nouvelle crise entre l’Algérie et la France a commencé vendredi passé, quelques jours seulement après la visite à Alger de Barrot. Trois ressortissants algériens, dont un agent consulaire, ont été mis en détention provisoire par le parquet antiterroriste français. Ils sont accusés d’avoir organisé le kidnapping d’un influenceur algérien, repris de justice et recherché par la justice algérienne. Selon le ministère des Affaires étrangères, les accusations portées à l’encontre du diplomate algérien, arrêté en pleine rue, sont « infondées et vermoulues ». C’est pour cela que le gouvernement algérien appelle à sa libération. Comme riposte, l’Algérie a décidé d’expulser douze diplomates français, dépendant du ministère français de l’Intérieur.

Akli Ouali

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