Inquiétude internationale et appels à la retenue suite aux frappes américaines contre l'Iran

ALGER - De nombreux Etats et organisations internationales ont fait part de leur inquiétude suite aux frappes américaines contre des sites nucléaires iraniens, mettant en garde contre "une nouvelle escalade dans une région déjà fragilisée", tout en appelant "à la retenue et à la désescalade".  L'Algérie a exprimé, dans ce contexte, sa vive préoccupation et son profond regret suite aux frappes américaines contre les installations nucléaires iraniennes, dans la nuit de samedi à dimanche, affirmant que seule l'approche politique pacifique fondée sur les principes et les règles de la légalité internationale et la Charte des Nations Unies peut épargner à la région davantage de tensions et de tragédies. Le ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines a indiqué, dans un communiqué, que l'Algérie "exprime sa vive préoccupation et son profond regret face à cette escalade qui aggrave la situation dans la région et l'expose à des risques sans précédent aux conséquences imprévisibles". "La sensibilité et la gravité de la conjoncture imposent à tous de se référer aux leçons de l'histoire de la région qui démontre, sans le moindre doute, que les voies militaires n'ont jamais permis de résoudre les problèmes auxquels elle a été confrontée et que la priorité absolue à l'heure actuelle réside dans le retour à l'approche la plus pacifique, la plus efficace et la moins coûteuse, l'approche politique pacifique, fondée sur les principes et les règles de la légalité internationale et la Charte des Nations Unies, qui peut épargner à la région davantage de tensions et de tragédies", ajoute le ministère. De son coté, le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a qualifié, ces frappes, d'"escalade dangereuse" et de "menace directe à la paix et la sécurité dans le monde", mettant en garde contre "une nouvelle guerre dans une région déjà fragilisée".  L'Union européenne (UE), par la voix de sa cheffe de la diplomatie, Kaja Kallas, a appelé, pour sa part, toutes les parties à "faire un pas en arrière et privilégier les voies diplomatiques".   Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a, quant à lui, annoncé une "réunion d'urgence", lundi, au siège de l'instance onusienne à Vienne en Autriche, pour suivre de près les développements de la situation. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a exprimé sa préoccupation, alertant sur le fait que "de tels actes risquent de déclencher une guerre aux conséquences irréversibles".   De même, l'Etat de Oman qui joue le rôle de médiateur entre les Etats-Unis et l'Iran dans les discussions sur le nucléaire, a condamné les frappes américaines, les qualifiant  d'"illégales", tout en appelant à une "désescalade immédiate".  Dans un communiqué de son ministère des Affaires étrangères, le Qatar a mis en garde contre les "conséquences catastrophiques" de ces frappes, appelant "toutes les parties à faire preuve de sagesse, de retenue et à éviter toute nouvelle escalade".  Abondant dans le même sens, le gouvernement irakien a condamné les frappes américaines, y voyant "une escalade militaire qui menace la sécurité et la paix au Moyen-Orient".  La Turquie s'est dite, de son côté, "profondément préoccupée" par les "conséquences possibles" des frappes américaines.  Commentant, elle aussi, ces frappes, l'Allemagne a appelé les parties au conflit à "revenir à la diplomatie et aux négociations", tandis que le gouvernement britannique a souligné que "la stabilité dans la région est une priorité". L'Arabie saoudite a fait part de sa "profonde inquiétude" face à l'évolution de la situation en République islamique d'Iran, appelant au déploiement de tous les efforts diplomatiques possibles pour désamorcer les tensions et éviter une nouvelle escalade. De même que l'Egypte qui a mis en garde contre les "dangereuses répercussions" de ces frappes sur la région.                 L'Iran appelle à une réunion d'urgence du Conseil de sécurité   Les autorités iraniennes ont condamné les frappes américaines contre leurs sites nucléaires, les qualifiant d'"inacceptables" et d'acte "aux répercussions durables".    Le ministère iranien des Affaires étrangères, après avoir condamné fermement les frappes américaines, a affirmé que "Téhéran a le droit de riposter à l'agression militaire américaine et de protéger ses intérêts nationaux". Le ministère a fait observer que l'attaque militaire américaine contre les installations nucléaires de l'Iran "constitue non seulement une violation flagrante et sans précédent de la Charte des Nations Unies, mais aussi une violation de la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU et un coup dévastateur porté au régime de non prolifération nucléaire, commis par un membre permanent du Conseil de sécurité lui-même". Allant dans le même sens, l'Agence iranienne de l'énergie atomique (AEOI) a considéré, dans un communiqué, la frappe américaine comme "une violation flagrante du droit inter

Juin 22, 2025 - 20:30
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Inquiétude internationale et appels à la retenue suite aux frappes américaines contre l'Iran
Inquiétude internationale et appels à la retenue suite aux frappes américaines contre l'Iran

ALGER - De nombreux Etats et organisations internationales ont fait part de leur inquiétude suite aux frappes américaines contre des sites nucléaires iraniens, mettant en garde contre "une nouvelle escalade dans une région déjà fragilisée", tout en appelant "à la retenue et à la désescalade". 

L'Algérie a exprimé, dans ce contexte, sa vive préoccupation et son profond regret suite aux frappes américaines contre les installations nucléaires iraniennes, dans la nuit de samedi à dimanche, affirmant que seule l'approche politique pacifique fondée sur les principes et les règles de la légalité internationale et la Charte des Nations Unies peut épargner à la région davantage de tensions et de tragédies.

Le ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines a indiqué, dans un communiqué, que l'Algérie "exprime sa vive préoccupation et son profond regret face à cette 
escalade qui aggrave la situation dans la région et l'expose à des risques sans précédent aux conséquences imprévisibles".

"La sensibilité et la gravité de la conjoncture imposent à tous de se référer aux leçons de l'histoire de la région qui démontre, sans le moindre doute, que les voies militaires n'ont jamais permis de résoudre les problèmes auxquels elle a été confrontée et que la priorité absolue à l'heure actuelle réside dans le retour à l'approche la plus pacifique, la plus efficace et la moins coûteuse, l'approche politique pacifique, fondée sur les principes et les règles de la légalité internationale et la Charte des Nations Unies, qui peut épargner à la région davantage de tensions et de tragédies", ajoute le ministère.

De son coté, le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a qualifié, ces frappes, d'"escalade dangereuse" et de "menace directe à la paix et la sécurité dans le monde", mettant en garde contre "une nouvelle guerre dans une région déjà fragilisée". 

L'Union européenne (UE), par la voix de sa cheffe de la diplomatie, Kaja Kallas, a appelé, pour sa part, toutes les parties à "faire un pas en arrière et privilégier les voies diplomatiques".  

Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a, quant à lui, annoncé une "réunion d'urgence", lundi, au siège de l'instance onusienne à Vienne en Autriche, pour suivre de près les développements de la situation.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a exprimé sa préoccupation, alertant sur le fait que "de tels actes risquent de déclencher une guerre aux conséquences irréversibles".  

De même, l'Etat de Oman qui joue le rôle de médiateur entre les Etats-Unis et l'Iran dans les discussions sur le nucléaire, a condamné les frappes américaines, les qualifiant  d'"illégales", tout en appelant à une "désescalade immédiate". 

Dans un communiqué de son ministère des Affaires étrangères, le Qatar a mis en garde contre les "conséquences catastrophiques" de ces frappes, appelant "toutes les parties à faire preuve de sagesse, de retenue et à 
éviter toute nouvelle escalade". 

Abondant dans le même sens, le gouvernement irakien a condamné les frappes américaines, y voyant "une escalade militaire qui menace la sécurité et la paix au Moyen-Orient". 

La Turquie s'est dite, de son côté, "profondément préoccupée" par les "conséquences possibles" des frappes américaines. 

Commentant, elle aussi, ces frappes, l'Allemagne a appelé les parties au conflit à "revenir à la diplomatie et aux négociations", tandis que le gouvernement britannique a souligné que "la stabilité dans la région est une priorité".

L'Arabie saoudite a fait part de sa "profonde inquiétude" face à l'évolution de la situation en République islamique d'Iran, appelant au déploiement de tous les efforts diplomatiques possibles pour désamorcer les tensions et éviter une nouvelle escalade. De même que l'Egypte qui a mis en garde contre les "dangereuses répercussions" de ces frappes sur la région. 

 

 

           L'Iran appelle à une réunion d'urgence du Conseil de sécurité

 


Les autorités iraniennes ont condamné les frappes américaines contre leurs sites nucléaires, les qualifiant d'"inacceptables" et d'acte "aux répercussions durables".   

Le ministère iranien des Affaires étrangères, après avoir condamné fermement les frappes américaines, a affirmé que "Téhéran a le droit de riposter à l'agression militaire américaine et de protéger ses intérêts nationaux".

Le ministère a fait observer que l'attaque militaire américaine contre les installations nucléaires de l'Iran "constitue non seulement une violation flagrante et sans précédent de la Charte des Nations Unies, mais aussi une 
violation de la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU et un coup dévastateur porté au régime de non prolifération nucléaire, commis par un membre permanent du Conseil de sécurité lui-même".

Allant dans le même sens, l'Agence iranienne de l'énergie atomique (AEOI) a considéré, dans un communiqué, la frappe américaine comme "une violation flagrante du droit international et une provocation imprudente qui
ne restera pas sans réponse".

Pour sa part, la délégation permanente de l'Iran auprès des Nations unies a appelé le Conseil de sécurité des Nations Unies à tenir une réunion d'urgence suite aux frappes menées par les Etats-Unis contre des sites 
nucléaires iraniens.

Les Etats-Unis ont mené, dans la nuit de samedi à dimanche, des attaques contre trois installations et centres nucléaires à Fordow, Natanz et Ispahan en Iran.