Interactions

Donald Trump emprunte des chemins qui agace ses partenaires européens pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. Les dirigeants du Vieux continent semblent estimer que leur stratégie de recherche d’une solution de paix sans impliquer la Russie a fait des merveilles ces trois dernières années. Pour le président américain, ancien homme d’affaires, […]

Mars 10, 2025 - 18:47
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Interactions

Donald Trump emprunte des chemins qui agace ses partenaires européens pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. Les dirigeants du Vieux continent semblent estimer que leur stratégie de recherche d’une solution de paix sans impliquer la Russie a fait des merveilles ces trois dernières années. Pour le président américain, ancien homme d’affaires, l’efficacité est la clé pour mettre fin à ce conflit et cela passera sans conteste en faisant de Moscou un partenaire qu’il essaiera de convaincre au plus vite pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Ceux qui s’étonnent aujourd’hui de son attitude face au Kremlin semblent oublier qu’il fut celui à tendre la main à la Corée du Nord lors de son premier mandat, dans l’espoir de régler un conflit qui s’éternise depuis des décennies. Pyongyang avait d’ailleurs laissé entendre durant la campagne présidentielle américaine qu’en cas de victoire du candidat républicain, une réouverture des négociations serait possible. Pour le moment, toutefois, rien n’est en vue et la Corée du Nord poursuit son comportement habituel face à ses ennemis du Sud, en tirant «plusieurs missiles balistiques non identifiés» hier, a annoncé l’armée sud-coréenne, le jour où la Corée du Sud et les États-Unis ont démarré leur grand exercice militaire conjoint annuel «Freedom Shield». «Nos militaires ont détecté vers 13h50 (4h50 GMT) plusieurs missiles balistiques non identifiés tirés depuis la province de Hwanghae vers la mer de l’Ouest», a déclaré l’état-major interarmées en employant le nom coréen de la mer Jaune. «Notre armée renforcera la surveillance et maintiendra un état de préparation complet en étroite coopération avec les États-Unis». Plus tôt dans la journée d’hier, la Corée du Nord a qualifié «Freedom Shield» de «provocation», mettant en garde contre le risque de déclencher une guerre par «un seul tir accidentel». «Il
s’agit d’un acte de provocation dangereux qui aggrave la situation dans la péninsule coréenne et qui pourrait déclencher un conflit entre les deux parties par le biais d’un seul tir accidentel», a fait valoir le ministère nord-coréen des Affaires étrangères, cité par
l’agence de presse officielle KCNA. L’exercice conjoint de Washington et Séoul débute cette semaine et comporte des «entraînements en direct, virtuels et sur le terrain», selon un communiqué des États-Unis. L’exercice se poursuivra jusqu’au 21 mars. La coopération militaire entre les États-Unis et la Corée du Sud suscite régulièrement des condamnations de la part de Pyongyang, dont le gouvernement considère ces exercices comme une préparation à une invasion, et procède souvent à des essais de missiles en réponse. Les relations entre Pyongyang et Séoul sont au plus bas depuis des années, le Nord ayant lancé l’année dernière une série de missiles balistiques en violation des sanctions de l’ONU. Après un selfie historique, un retour sous le signe de la rééducation pour les athlètes nord-coréens, les États-Unis stationnent des dizaines de milliers de soldats dans le Sud, en partie pour protéger Séoul contre Pyongyang. Les exercices à grande échelle du «Freedom Shield» constituent l’un des plus importants exercices conjoints annuels des alliés. La semaine dernière, Pyongyang avait dénoncé des «provocations politiques et militaires» de Washington, à la suite de la visite du porte-avions à propulsion nucléaire américain USS Carl Vinson dans le port sud-coréen de Busan. Reste à voir comment Washington gérera dans les semaines et les mois à venir le dossier nord-coréen, qui semblait être une priorité de la politique extérieure de Donald Trump lors de son premier mandat. Kim Jong-Il semble, lui, avoir gardé des souvenirs positifs de ses interactions avec Trump et pourrait être enclin à envisager une reprise des rencontres avec son homologue américain pour relancer le processus de paix.