L’exposition « Initen n’tgmat » à Tizi-Ouzou: Un dialogue de couleurs entre deux artistes

L’exposition « Initen n’ tgmat » (Duo de couleur) inaugurée jeudi après-midi à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, est un dialogue en couleur entre Djaoudet Gassouma et Said El Djama, deux artistes plasticiens aux styles totalement différents, et un clin d’œil à l’amitié qui les lie. Par Abla Selles Abritée par la galerie […]

Avr 26, 2025 - 01:23
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L’exposition « Initen n’tgmat »  à Tizi-Ouzou: Un dialogue de couleurs entre deux artistes

L’exposition « Initen n’ tgmat » (Duo de couleur) inaugurée jeudi après-midi à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, est un dialogue en couleur entre Djaoudet Gassouma et Said El Djama, deux artistes plasticiens aux styles totalement différents, et un clin d’œil à l’amitié qui les lie.

Par Abla Selles

Abritée par la galerie d’art du théâtre de verdure Mohia Abdellah et inaugurée par la directrice de la culture Nabila Goumeziane, l’exposition Initen n’Tgmat traduite littéralement par «les couleurs de la fraternité» et présentée comme un «Duo de couleurs», est une explosion de formes et de technique de deux styles différents, le figuratif et l’abstrait. Le cas vaut particulièrement pour Said El Djama qui est dans l’art abstrait et qui n’hésite pas, au grès de ses inspirations du moment, à passer d’une technique à une autre, de la sobriété du noir de l’encre de chine à l’éclat du rouge vif, du bleu azur et du jaune moutarde, pour s’assagir ensuite avec du pastel avec des teintes douces et claires. «Je travaille à l’instinct et au ressenti, sans aucune règle spécifique, et mes sources d’inspiration sont nombreuses. Je pars d’une idée et puis, quand je commence à travailler, ça m’emmène ailleurs», a-t-il expliqué, ajoutant que ces toiles sont en continuel mouvement, laissant l’esprit du visiteur voguer entre les couleurs et les ombres et lumières. Djaoudet Gassouma, artiste figuratif usant de différentes techniques, provoque lui aussi l’imagination du public qui visite sa galerie, cherchant à déceler une forme, un paysage, dans l’entremêlement des signes, des formes géométriques et des symboles. Déployant une palette expressive et audacieuse, il fait vibrer les couleurs vives avant de revenir aux tons apaisés en noir ou marron sur fond blanc, et ensuite récidiver avec un noir agressif très dominant avec des légères notes de couleurs, le tout frappé d’un ou d’une série de crânes humains imposants, rappelant le massacre du peuple palestiniens, a-t-il expliqué. «Je m’amuse et je propose un espace de divertissement, d’enchantement et de curiosité pour l’œil, je reste un enfant», a-t-il dit à l’APS, soulignant toutefois que derrière ses toiles, il y a «un discours intellectuel pour rappeler mes liens avec l’Afrique qui est notre continent, dénoncer le massacre de palestiniens et autres». Cette exposition, qui se poursuivra jusqu’au 4 mai prochain, offre une plongée captivante dans l’univers des deux artistes.

A.S.