La Palestine debout enterre les chimères d’Israël et des perroquets des médias
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Une contribution d’Ali Akika – Oui, les conquérants et autres oppresseurs ont toujours voulu jouer au plus malin avec l’histoire. Quelle idée et quelle arrogance que de vouloir effacer l’histoire d’un pays, d’un peuple ! Comme les accords dits «d’Abraham» ont été balayés un certain 7 octobre, Netanyahou a voulu mettre en pratique la théorie moisie de la politique de la force née à l’époque «bénie» où les fauves dans la jungle se dévoraient mutuellement. Avant de faire part des faits survenus depuis le 7 octobre, qui expliquent la défaite des armées de Netanyahou, rappelons l’insondable mystère et misère de ces «experts» qui avaient décrété la décapitation de la résistance armée tout en mettant en doute les chiffres de la sauvagerie subie par un peuple admirable qui continuait à vivre sous les bombes et sous la cruauté d’une «démocratie» qui l’affamait sous le climat torride de l’été et le froid sibérien de l’hiver.
C’est à ce peuple que revient la victoire de l’annonce de ce cessez-le-feu qui va entrer en vigueur le dimanche 19 janvier 2025. Car ce peuple transporte dans son corps social l’âme de résistance qui l’a éduqué contre la fourberie de ses ennemis. Il a choisi de mourir sur sa terre que de connaitre l’exil comme en 1948, quand les occupants enterraient, sous des forêts vite semées et cultivées, leurs villages pour effacer le nom même de Palestine. Oui, c’est la victoire des enfants de ce peuple qui a rendu ridicule les fanfaronnades d’un Netanyahou qui promit «la victoire totale» que la machine du mensonge de la société du spectacle a tenté de crédibiliser. Mensonges de victoire débités ce mercredi 15 janvier entre 18h et 20h par les perroquets de l’information.
Quand les images des manifestations de Gaza et autres villes de Palestine commercèrent à inonder les télés du monde, «nos» perroquets se turent et se mirent à jouer une autre petite musique. Ils continuèrent à nier la victoire du peuple palestinien et l’attribuèrent à celui qui venait d’être élu, cet Oncle Sam qui va renouer avec la force. Une force devenue la tarte à la crème des nostalgiques d’une époque qui a été ébranlée depuis l’entrée en scène des peuples au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Peuples d’Asie et d’Afrique, peuples de Chine, du Vietnam, de l’Algérie, d’Angola, de Guinée-Bissau ! Ainsi, nos perroquets tentèrent de sauver les meubles en distribuant les bons points à Trump qui a tordu le bras de Netanyahou sans oublier Biden qui est à l’origine d’un plan en mai 2024, qui a constitué le socle des accords du cessez-le- feu annoncés le mercredi 15 janvier. En effet, le «mérite» revient à Biden et que votre serviteur a signalé car «nos» perroquets, à ce moment-là, avaient mis l’échec de la négociation sur le dos de la résistance palestinienne (1). Aujourd’hui, les mêmes perroquets retournent leurs vestes et révèlent que le refus et l’échec sont dus à Netanyahou et ils ajoutent hypocritement que les morts depuis mai 2024 sont à mettre sur la facture de Netanyahou.
Revenons aux réalités qui ont forcé Israël à signer un cessez-le-feu. Pendant quinze mois, «l’invincible» armée a bombardé sans relâche des populations, les a affamés et a claironné que les villes, Gaza city, Khan Younès, Rafah, tombaient les unes après les autres. Et pourtant, quinze jours avant l’annonce du cessez-le-feu, des quartiers de Gaza encerclée étaient tirés des roquettes sur des villes côtières et que les combattants tendaient des embuscades. Chaque jour, la presse israélienne annonçait des morts et des blessés de soldats décrits comme épuisés et démoralisés. Ceci pour dire que les objectifs de guerre de Netanyahou, victoire totale accompagnée de la décapitation de la résistance et de la libération des otages et Gaza débarrassée de «terroristes», pareille victoire faisait plutôt rire dans les chancelleries et chez les chroniqueurs militaires de certains journaux. Sauf dans les télé-poubelles où des ex-colonels ou généraux se racontaient des contes de fées.
Palestine, Liban, en dépit des coups sévères encaissés, la résistance n’a pas abdiqué. C’est plutôt Netanyahou qui a reconnu à la télé la nécessité de signer un cessez-le-feu avec le Liban après avoir constaté l’épuisement des stocks de l’armement et des soldats. On se souvient que sa propre maison a été survolée par un drone et Tel-Aviv et Haïfa avaient subi des dégâts considérables. Si à Gaza et au Liban, on ajoute le Yémen et le Hezbollah irakien, il est évident que les généraux israéliens ont pesé lourd dans le cessez-le-feu car ils savent qu’une armée qui se bat sur plusieurs fronts court à sa perte.
En un mot, Netanyahou a compris que son armée était en voie de devenir un colosse au pied d’argile. Et l’aventure en Syrie risque de faire croiser les chemins des armées turque et israélienne sans compter les actions d’une résistance syrienne qui s’organise.
A ces réalités des problèmes militaires, politiques, économiques, le pouvoir politique israélien découvre ses liens de dépendance vis-à-vis de l’Oncle Sam. J’ai maintes fois souligné que les accords d’Abraham avaient pour fonction de neutraliser les monarchies du Golfe qui feraient la paix avec Israël et ainsi permettre à l’Oncle Sam de voguer vers l’immense Pacifique où se jouent les intérêts des Etats-Unis qui veulent rester les gendarmes du monde. Trump l’a fait comprendre à Netanyahou comme il l’a fait avec Zelensky car Trump a compris que se battre contre la Russie et la Chine, c’est une autre paire de manche. On le voit avec son empressement à rencontrer Poutine et son invitation à son investiture de président chinois le 20 janvier.
Pour terminer, Netanyahou, à travers sa trouvaille de ne pas signer l’accord de cessez-le-feu 3 jours avant son entrée en vigueur, en accusant la résistance de ne pas respecter les clauses de l’accord, fait son cinéma habituel. Il avait aussi accusé le Hezbollah libanais de ne pas respecter le cessez-le-feu au Sud-Liban, mais personne n’a fait attention à ses mensonges. Son jeu actuel avec ses deux ministres de l’extrême-droite vise à gagner du temps en leur promettant sans doute la lune car Netanyahou a plus peur de Trump qui a les moyens de couper les vivres (en armement), veut réussir son intronisation à la tête de son pays.
Un dernier mot. Netanyahou appartient à cette école qui pense réussir ses douteuses aventures en effaçant l’histoire d’un peuple par une gymnastique fatigante et puérile de l’inversion du sens des mots. Il appartient à ce monde que l’on peut qualifier d’orwellien, qui a été observé et analysé précisément en 1948 par George Orwell, dans son roman 1984. Le monde venait de sortir d’une effroyable guerre, les peuples meurtris espéraient pouvoir enfin respirer les parfums d’une paix retrouvée. Les peuples ne savaient pas que le monde qui les attendait, certes pas tout de suite, se préparait à transformer les gens en zombis, au point qu’ils avaient l’impression de vivre «l’enfer, c’est les autres», selon la fameuse et énigmatique phrase de Jean-Paul Sartre. L’enfer, les Palestiniens le vivent. Ils connaissent ceux qui alimentent en carburant ces buchers. Ils connaissent aussi le pourquoi de cette meute de chacals qui cachent l’enfer que vivent les Palestiniens dans Gaza.
A. A.
1) Les lecteurs qui veulent s’informer sur le fameux plan de Biden saboté par Netanyahou. Les perroquets des médias ont préféré désigner la résistance palestinienne d’en être l’auteure, sous prétexte que la guerre, c’est du bizness pour ces «terroristes» ; bref, rien de nouveau dans le monde orwellien.
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