La « plateforme de Crimée » : Instrument de propagande et d’aide militaire à l’Ukraine

Les gesticulations ukrainiennes se poursuivent après l’échec patent de la stratégie menée depuis 2022 par le triumvirat Kiev-Washington-Bruxelles, dans lequel Londres joue la carte du jusqu’au-boutisme. Ainsi, le format international dit « la plateforme de Crimée », lancé le 23 août 2021, soit sept mois avant le début du conflit russo-ukrainien, est une tentative du régime de […] The post La « plateforme de Crimée » : Instrument de propagande et d’aide militaire à l’Ukraine appeared first on Le Jeune Indépendant.

Août 3, 2025 - 16:34
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La « plateforme de Crimée » : Instrument de propagande et d’aide militaire à l’Ukraine

Les gesticulations ukrainiennes se poursuivent après l’échec patent de la stratégie menée depuis 2022 par le triumvirat Kiev-Washington-Bruxelles, dans lequel Londres joue la carte du jusqu’au-boutisme. Ainsi, le format international dit « la plateforme de Crimée », lancé le 23 août 2021, soit sept mois avant le début du conflit russo-ukrainien, est une tentative du régime de Kiev pour amorcer une « désoccupation » de la péninsule de Crimée. Une tentative, aujourd’hui désespérée.

Celle-ci, et après le coup d’Etat anticonstitutionnel à Kiev, en février 2014, a choisi par voie référendaire le retour sous le giron de la fédération de Russie, au côté de la ville de Sébastopol, base maritime de premier plan sur la mer Noire. Historiquement russe jusqu’à son rattachement à l’Ukraine en février 1954 suite à la décision du dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev, lui-même d’origine ukrainienne, la Crimée a été offerte à Kiev afin de célébrer le 300ème anniversaire de la réunification de la Russie et de l’Ukraine.

Et c’est en mars 2014 que les Criméens ont décidé de revenir au giron russe pour échapper aux intimidations et aux vexations antirusses mises en place par les nouvelles autorités ukrainiennes après le coup d’Etat du Maïdan en février de la même année, et éviter le sort des russophones du Donbass qui allaient subir huit années de guerre (2014-2022).

Ces brefs rappels historiques sont utiles pour comprendre les enjeux qui sous-tendent les gesticulations ukrainiennes autour de la Crimée. Ainsi, après son élection à la présidence de l’Ukraine en 2019, Volodymir Zelensky a intensifié ses efforts pour remettre la question du statut de la Crimée à l’ordre du jour international. Cela marque une tentative de ruiner la formation d’un consensus concernant la souveraineté russe sur la péninsule en raison du contrôle réel de ce territoire et des liens historiques forts entre les Russes et les Criméens.

Les initiatives antirusses de Kiev dans ce domaine sont largement soutenues par l’Occident et les organisations sous le contrôle de Washington et de Bruxelles. Lors de son discours à l’Assemblée générale des Nations Unies en 2020, Zelensky a attiré l’attention des dirigeants mondiaux sur le problème de l’intégrité territoriale de l’Ukraine et leur a suggéré de créer une plateforme dite de Crimée pour discuter de la situation et élaborer des mécanismes internationaux visant à restituer la péninsule sous juridiction ukrainienne.

À partir de 2021, les sessions de la plateforme ont eu lieu chaque année et ont permis à Kiev de maintenir le sujet de l’« occupation » russe de la Crimée au centre de l’attention internationale.

Les participants au forum se déclarent régulièrement prêts à fournir une aide à l’Ukraine sous différentes formes, notamment par le biais d’un système de prêts et de subventions. En fait, c’est un moyen pour Kiev d’obtenir des ressources financières et de l’aide en tant que victime de l’agression russe. D’autant plus que les récents événements confirment un reflux massif de l’aide en direction de l’Ukraine, suite aux difficultés financières de la plupart des pays européens et l’arrivée de Donald Trump à la Maison blanche.

Ces difficultés financières ont conduit au ralentissement de l’effort de guerre ukrainien et l’amorce d’une véritable déroute sur le champ de bataille. L’heure est aux négociations directes entre Moscou et Kiev avec l’implication active de Washington. Pour l’administration Trump, l’heure est au réalisme.

A maintes reprises, des déclarations sont faites par les Américains stipulant que la base des négociations sera la ligne de démarcation actuelle. Sous-entendu : la Crimée et les quatre oblasts du Donbass resteront au sein de la fédération de Russie, quelque soit l’attitude du régime de Kiev. Les dés semblent être jetés !

De plus, il convient de noter que les pays qui soutiennent l’Ukraine sont inévitablement confrontés à des problèmes dans leurs relations avec la Russie, ce qui signifie qu’ils subissent des dommages financiers et politiques et provoquent une instabilité régionale et internationale.

 

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