Mélenchon charge Macron : L’Algérie mérite mieux que les provocations

Alors que les tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie connaissent une nouvelle escalade, les voix critiques s’élèvent de plus en plus au sein même de la classe politique française. Après Ségolène Royal, c’est Jean-Luc Mélenchon, leader de La France Insoumise, qui prend fermement position contre la politique d’Emmanuel Macron, qu’il juge provocatrice et dangereusement rétrograde à l’égard de l’Algérie.

Dans un long billet publié le 9 août sur son blog officiel, Mélenchon n’hésite pas à accuser Emmanuel Macron de remettre en cause les efforts de réconciliation et de coopération franco-algérienne, au profit d’une stratégie basée sur la provocation et l’instrumentalisation de la mémoire coloniale. « Après avoir fait expulser la France de presque toute l’Afrique, Macron choisit maintenant d’humilier l’Algérie », s’insurge-t-il.

Jean-Luc Mélenchon condamne les prises de position du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qu’il accuse de céder aux pressions des nostalgiques de la colonisation et des courants arabophobes. Pour lui, ces attaques répétées contre l’Algérie s’inscrivent dans une logique dangereuse et méprisante qui « afflige, inquiète et désespère » non seulement les Algériens, mais aussi de nombreux Français attachés à une relation apaisée entre les deux pays.

Il qualifie les récentes décisions du gouvernement français de « chemin d’absurdités », aux conséquences dramatiques pour les relations bilatérales. Il alerte sur une fracture de plus en plus profonde entre la France et le Maghreb, fruit selon lui d’une politique guidée par l’ignorance historique et les calculs électoraux.

Loin de toute logique conflictuelle, Jean-Luc Mélenchon rappelle que l’Algérie ne peut être traitée comme un simple objet de discorde politique. Il insiste sur le rôle central de l’Algérie en Méditerranée, sur son importance stratégique, culturelle et humaine dans la construction d’un avenir partagé entre les deux rives.

« L’Algérie est le mirage mortel des rêves de puissance des impuissances politiques françaises depuis 1830 », dénonce-t-il, en pointant la responsabilité des partisans de l’Algérie française dans le maintien d’un climat de tension permanent.

Pour Mélenchon, l’Algérie mérite bien mieux que les provocations actuelles. Il appelle à une refonte des relations franco-algériennes sur des bases solides, respectueuses et tournées vers l’avenir. Il avertit : « Il n’y a pas d’avenir durable pour la France sans ou contre le Maghreb et ses peuples. »

Le chef de file de La France Insoumise dénonce enfin « la stratégie du choc » adoptée par Emmanuel Macron, qu’il juge non seulement inefficace, mais aussi profondément dangereuse pour les deux peuples. Il plaide pour une rupture avec le passé colonial et une reconnaissance sincère des blessures de l’histoire.

Face à une Algérie jeune, dynamique, ouverte à la coopération internationale et consciente de son rôle régional, Mélenchon propose une autre voie : celle d’un partenariat équitable et respectueux, fondé sur la confiance, la mémoire apaisée et le dialogue.

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