L’abject acharnement des journaux français sur l’Algérie vire à l’obsession 

De Paris, Mrizek Sahraoui – Eructer leur haine contre l’Algérie est devenu un axe central de la ligne éditoriale de plusieurs journaux et magazines français. Si par le passé et de façon régulière ces derniers ont ciblé notre pays, à travers d’odieux et non moins hostiles articles, depuis l’arrestation de leur agent, mi-novembre, les attaques sont devenues quotidiennes et plus virulentes encore.

Lancée au lendemain de l’arrestation du sioniste Boualem Sansal donc, l’ordurière campagne médiatique – plusieurs centaines d’articles ont été publiés depuis le 16 novembre dernier – anti-algérienne prend une tournure qui vire à l’obsession, notamment chez la fachopresse. Il ne se passe pas un seul jour sans que Valeurs Actuelles, Causeur, Le Figaro, L’Express ou encore Le Point ne publient d’articles incendiaires et mensongers sur l’Algérie.

A l’image du magazine L’Express qui vient de publier un papier (toilette) où il est question d’un soi-disant «affaiblissement» de l’Algérie sur la scène diplomatique et d’imaginaires «difficultés économiques». Après lecture, l’on a presque une folle envie de sourire lorsqu’on connaît la situation qui prévaut dans le pays du scribouillard qui a écrit l’article.

Les pisse-copies du magazine L’Express sont-ils capables de reconnaître que la diplomatie française a perdu tout éclat dans ce nouveau contexte géopolitique international en pleine mutation, marqué par l’émergence de nouvelles puissances et la montée des tensions multipolaires ? Nous sommes en mesure de leur donner les indicateurs attestant le net recul de l’influence française sur la scène internationale.

Notamment en Afrique, jusqu’à il n’y a pas longtemps vaste ouche française, où la France, éjectée, ne joue plus aucun rôle. La diplomatie française, qui souffre d’un manque cruel de cohérence et de vision à long terme, dont la crédibilité est considérablement entamée, surtout depuis l’arrivée de Macron au pouvoir, est littéralement marginalisée dans les grands dossiers internationaux. Dans une Europe fragmentée, l’influence de la France est diluée au profit de pays plus proches des Etats-Unis. Ni L’Express ni Xavier Driencourt ne peuvent dire le contraire.

Aussi, lorsqu’on apprend qu’Emmanuel Macron est représenté décapité sur un tableau, on image le capital sympathie dont il bénéficie. Le président le plus haï de la Ve République enregistre un nouveau record d’impopularité. Seuls 18% de Français ont de lui une opinion favorable, selon un sondage de l’institut Elabe. De quelle légitimité ce président peut-il encore se prévaloir ?

La crise multidimensionnelle qui frappe de plein fouet la France est partie pour durer. Laquelle crise se traduit par une défiance croissante des citoyens envers les institutions et leurs représentants. L’on est frappé par le désintérêt et le désenchantement profond du peuple français à l’égard du système politique en place. Un régime politique au service des riches, très éloigné des attentes et des préoccupations quotidiennes citoyennes.

Sur le plan économique, les analystes sont formels : la France est au bord de l’asphyxie. Alors que l’Algérie a garni sa tirelire de plus 72 milliards de dollars en réserves de change, la France, livrée, elle, à un vademanque de plus en plus alarmant, patauge et peine à maîtriser sa dette publique qui connaît une augmentation exponentielle. A l’adoption au forceps du budget 2025, la dette s’est établie à près de 3 300 milliards d’euros.

C’est sûrement le chemin du FMI qui se profile, alors que les étudiants français mangent un repas par jour, que les listes des bénéficiaires des associations caritatives s’allongent – 10 millions de Français vivent en dessous du seuil de pauvreté – et que, pire encore, des millions de salariés payés au SMIC peinent à boucler leurs fins de mois.

Une crise multiforme qui secoue la 7e puissance mondiale que les donneurs de leçons à une pièce jaune du magazine L’Express ne voient pas. En revanche, ils voient ce qu’il se passe en Algérie bien qu’ils n’y aient jamais mis les pieds.

M. S.

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