Réduction de l’âge de départ à la retraite des enseignants : Une reconnaissance méritée, selon les syndicats

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé une mesure significative en faveur des enseignants du secteur de l’éducation nationale. L’âge de départ à la retraite sera réduit de trois ans par rapport à l’âge légal, actuellement fixé à 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes. Cette décision, prise lors […] The post Réduction de l’âge de départ à la retraite des enseignants : Une reconnaissance méritée, selon les syndicats appeared first on Le Jeune Indépendant.

Fév 11, 2025 - 01:15
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Réduction de l’âge de départ à la retraite des enseignants :  Une reconnaissance méritée, selon les syndicats

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé une mesure significative en faveur des enseignants du secteur de l’éducation nationale. L’âge de départ à la retraite sera réduit de trois ans par rapport à l’âge légal, actuellement fixé à 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes. Cette décision, prise lors du Conseil des ministres de dimanche dernier, vise à saluer l’engagement des enseignants dans la formation des générations futures et à soutenir l’amélioration continue du système éducatif.

En répondant à une revendication de longue date des enseignants, cette réforme concrétise une mesure prévue par l’article 12 du statut particulier mais restée en suspens jusqu’à ce jour. Elle permettra aux enseignants en fin de carrière de partir plus tôt, tout en bénéficiant d’un cadre de retraite avantageux.

Cette évolution s’inscrit dans une dynamique plus large de révision progressive du nouveau statut particulier. Ainsi, le dialogue entre la commission spéciale et les syndicats se poursuit, témoignant de la volonté des autorités de trouver des solutions adaptées aux attentes du corps enseignant.

Cette mesure a été favorablement accueillie par de nombreux acteurs du secteur. Contacté par Le Jeune Indépendant, Meziane Meriane, pédagogue et ancien syndicaliste, estime qu’il s’agit d’une « justice rendue » aux enseignants. Il rappelle qu’un enseignant cumule 2,5 % de droits à la retraite par année de service, atteignant ainsi 80 % de son salaire moyen des cinq dernières années après 32 ans d’activité. Cependant, il déplore que les années travaillées au-delà de cette durée ne soient pas prises en compte, une situation qu’il juge inéquitable. Il plaide ainsi pour une révision du calcul permettant aux enseignants ayant exercé 40 ans de percevoir l’intégralité de leur salaire de référence.

Au-delà de l’amélioration des conditions socioprofessionnelles des enseignants, cette réforme vise également à alléger la pénibilité d’un métier souvent décrit comme éprouvant. M. Meriane a fait savoir que dès 2003, plusieurs mouvements syndicaux avaient alerté sur la nécessité d’instaurer un départ anticipé après 25 ans de service pour ceux qui le souhaitent.

De son côté, Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), considère cette décision comme « un premier pas » pour les enseignants ayant exercé plus de 40 ans et qui ne peuvent plus continuer. Il rappelle que le statut particulier des travailleurs de l’éducation prévoit une réduction de l’âge de la retraite de trois à cinq ans pour les enseignants et les corps assimilés, estimant que le gouvernement a retenu le minimum.

L’autre point notable, selon lui, c’est le fait que les femmes enseignantes ayant trois enfants pourront désormais partir à la retraite dès 49 ans. Par ailleurs, pour la majorité des enseignants de la nouvelle génération ayant commencé leur carrière vers 30 ans, cette réforme leur permettra de partir à 59 ans, après 32 années de service.

Lynda Louifi

Réduction de l’âge de départ à la retraite des enseignants 

Une reconnaissance méritée, selon les syndicats

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé une mesure significative en faveur des enseignants du secteur de l’éducation nationale. L’âge de départ à la retraite sera réduit de trois ans par rapport à l’âge légal, actuellement fixé à 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes. Cette décision, prise lors du Conseil des ministres de dimanche dernier, vise à saluer l’engagement des enseignants dans la formation des générations futures et à soutenir l’amélioration continue du système éducatif.

En répondant à une revendication de longue date des enseignants, cette réforme concrétise une mesure prévue par l’article 12 du statut particulier mais restée en suspens jusqu’à ce jour. Elle permettra aux enseignants en fin de carrière de partir plus tôt, tout en bénéficiant d’un cadre de retraite avantageux.

Cette évolution s’inscrit dans une dynamique plus large de révision progressive du nouveau statut particulier. Ainsi, le dialogue entre la commission spéciale et les syndicats se poursuit, témoignant de la volonté des autorités de trouver des solutions adaptées aux attentes du corps enseignant.

Cette mesure a été favorablement accueillie par de nombreux acteurs du secteur. Contacté par Le Jeune Indépendant, Meziane Meriane, pédagogue et ancien syndicaliste, estime qu’il s’agit d’une « justice rendue » aux enseignants. Il rappelle qu’un enseignant cumule 2,5 % de droits à la retraite par année de service, atteignant ainsi 80 % de son salaire moyen des cinq dernières années après 32 ans d’activité. Cependant, il déplore que les années travaillées au-delà de cette durée ne soient pas prises en compte, une situation qu’il juge inéquitable. Il plaide ainsi pour une révision du calcul permettant aux enseignants ayant exercé 40 ans de percevoir l’intégralité de leur salaire de référence.

Au-delà de l’amélioration des conditions socioprofessionnelles des enseignants, cette réforme vise également à alléger la pénibilité d’un métier souvent décrit comme éprouvant. M. Meriane a fait savoir que dès 2003, plusieurs mouvements syndicaux avaient alerté sur la nécessité d’instaurer un départ anticipé après 25 ans de service pour ceux qui le souhaitent.

De son côté, Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), considère cette décision comme « un premier pas » pour les enseignants ayant exercé plus de 40 ans et qui ne peuvent plus continuer. Il rappelle que le statut particulier des travailleurs de l’éducation prévoit une réduction de l’âge de la retraite de trois à cinq ans pour les enseignants et les corps assimilés, estimant que le gouvernement a retenu le minimum.

L’autre point notable, selon lui, c’est le fait que les femmes enseignantes ayant trois enfants pourront désormais partir à la retraite dès 49 ans. Par ailleurs, pour la majorité des enseignants de la nouvelle génération ayant commencé leur carrière vers 30 ans, cette réforme leur permettra de partir à 59 ans, après 32 années de service.

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