L’Algérie vise 20 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures
Les exportations algériennes hors hydrocarbures ont connu une dynamique sans précédent ces dernières années, contribuant à porter les réserves de change à près de 70 milliards de dollars. L’Algérie, conformément à la vision prospective du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’efforce d’atteindre 30 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures à l’horizon 2030, parallèlement à […]

Les exportations algériennes hors hydrocarbures ont connu une dynamique sans précédent ces dernières années, contribuant à porter les réserves de change à près de 70 milliards de dollars.
L’Algérie, conformément à la vision prospective du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’efforce d’atteindre 30 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures à l’horizon 2030, parallèlement à la réduction de la facture d’importation et à l’affranchissement progressif de sa dépendance aux hydrocarbures.
Selon les données de l’Office National des Statistiques (ONS), l’Algérie a enregistré entre 2019 et 2025 une croissance notable de ses exportations non pétrolières, passant de 1,7 milliard de dollars en 2019 à 5 milliards de dollars en 2021, puis à 7 milliards de dollars en 2022, avec une augmentation annuelle de près de 30 %.
Ce bond a concerné les secteurs des industries chimiques, des matériaux de construction, des engrais, du fer et de l’acier, ainsi que des produits agricoles transformés.
Le dernier rapport de l’Office a également révélé que la valeur des exportations hors hydrocarbures s’est élevée, au cours du premier trimestre 2025, à environ 116,9 milliards de dinars, avec des augmentations notables dans les secteurs des équipements et des moyens de transport, dans un contexte de prévisions de dépassement des chiffres de 2022 d’ici la fin de l’année, tirées par l’augmentation de la demande sur les marchés africains et européens.
De son côté, Bouziane Amrou, président de la Fédération algérienne des exportateurs, a affirmé que le volume moyen des exportations au cours des cinq dernières années s’est élevé à environ 5 milliards de dollars, soulignant que le potentiel considérable des secteurs de l’agriculture, du bâtiment et de l’industrie est à même de relever ce seuil.
M. Bouziane a attribué le mérite de ces résultats à la politique économique adoptée par les hautes autorités, notamment la création d’un ministère du Commerce extérieur et la réforme du Fonds de soutien et de promotion des exportations.
Le porte-parole a indiqué, dans une déclaration au journal « Ech Chaâb », que l’exportation est devenue aujourd’hui une activité professionnelle prise en charge par des entreprises nationales, alors qu’elle était auparavant quasi exclusivement limitée aux dattes, aux légumes et aux fruits.
Il a ajouté que les entreprises de production de fer, de ciment et de céramique, les industries pétrochimiques et les appareils électroménagers, ainsi que les produits agricoles, ont joué un rôle central dans l’élargissement de la base des exportations.
Selon lui, les produits algériens ont atteint à ce jour 88 pays à travers quatre continents (Afrique, Europe, Asie et Amérique), avec l’ambition d’étendre cette présence à 100 pays dans les années à venir.
Sur le plan économique, un rapport de la Banque Mondiale (juin 2025) a indiqué que le Produit Intérieur Brut (PIB) hors hydrocarbures en Algérie a enregistré une croissance robuste de 4,8 % en 2024, soutenue par la reprise de la consommation privée et l’augmentation des investissements, ainsi qu’une bonne saison agricole qui a contribué à réduire l’inflation de 9,3 % en 2023 à 4 % en 2024.