Faire un bon résultat  ou c’est l’implosion 

L’enjeu dépasse les trois points : c’est désormais la stabilité du banc usmiste qui est en jeu. Sous pression, l’entraîneur Abdelhak Benchikha joue peut-être sa dernière carte ce soir au stade Chahid-Hamlaoui. Selon nos informations, une nouvelle défaite pourrait bien précipiter son départ, lui qui n’a pas été épargné par les critiques ces dernières semaines. Rappelons que les Usmistes restent sur trois matchs consécutifs sans victoire. En effet, les coéquipiers de Ghacha se sont neutralisés avec l’USM Khenchela à Blida, puis ils ont perdu à Béchar avant d’être piégés lors de leur dernière sortie, en début de cette semaine.

Le climat est lourd du côté de Bologhine. À peine six journées disputées, et l’USMA semble déjà sous tension. Le nul concédé à domicile n’a pas seulement ralenti la progression de l’équipe au classement : il a aussi exacerbé les critiques à l’encontre du premier responsable du staff technique. Abdelhak Benchikha, déjà visé pour des choix jugés frileux, sait qu’une défaite à Constantine pourrait sonner la fin de son aventure sur le banc rouge et noir. Le message est clair en interne : « On attend une réaction forte, immédiate », glisse-t-on du côté de la direction. Le groupe, conscient de l’enjeu, aurait été sensibilisé tout au long de la semaine à l’importance de cette rencontre. La balle étant désormais dans son camp, ce sera à lui de faire ce qu’il faut une fois sur la pelouse pour être à la hauteur et montrer qu’ils n’a pas encore dit son dernier mot.

En face, le CS Constantine avance avec moins de pression et deux atouts de taille : son terrain et ses supporters. Le stade Chahid-Hamlaoui est souvent imprenable quand le public pousse, et le CSC compte bien profiter de la fébrilité actuelle des Algérois pour frapper un grand coup. Avec une organisation solide et des joueurs clés comme Messala Merbah ou Ibrahim Dib, les Constantinois abordent ce choc avec sérénité.

C’est un match à double tranchant. D’un côté, l’USMA n’a d’autre choix que de gagner pour rassurer et se relancer. De l’autre, un CSC bien placé pourrait accentuer la crise chez les Rouge et Noir. À quelques heures du coup d’envoi de cette rencontre, plusieurs questions restent en suspens : Benchikha va-t-il oser changer son système ? Qui pour mener l’attaque ? Et surtout, l’équipe aura-t-elle les nerfs solides pour résister à la pression du public constantinois ? Des réponses que nous obtiendrons juste après le coup de sifflet final de l’arbitre de cette partie ou peut être bien un peu plus avant puisque tout dépendra du scénario de cette affiche.