«Shutdown» aux États-Unis : Trump accentue ses menaces faute d’accord entre républicains et démocrates

Aux États-Unis, les tractations se poursuivent en coulisses et il n’y a toujours pas d’accord sur le budget entre républicains et démocrates. Donald Trump promet des mesures de représailles. Il a déjà gelé le financement de dizaines de projets dans les États démocrates et menace aussi de procéder à de nouveaux licenciements massifs dans la […] The post «Shutdown» aux États-Unis : Trump accentue ses menaces faute d’accord entre républicains et démocrates appeared first on Le Jeune Indépendant.

Oct 4, 2025 - 02:04
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«Shutdown» aux États-Unis : Trump accentue ses menaces faute d’accord entre républicains et démocrates

Aux États-Unis, les tractations se poursuivent en coulisses et il n’y a toujours pas d’accord sur le budget entre républicains et démocrates. Donald Trump promet des mesures de représailles. Il a déjà gelé le financement de dizaines de projets dans les États démocrates et menace aussi de procéder à de nouveaux licenciements massifs dans la fonction publique.

Des projets d’infrastructure gelés dans des États démocrates, des licenciements « imminents » de fonctionnaires, et désormais la suppression envisagée d’agences fédérales : Donald Trump a intensifié la pression ce jeudi sur l’opposition démocrate, au deuxième jour d’un blocage budgétaire sans issue apparente.

Le président américain a affirmé sur sa plateforme Truth Social qu’il rencontrerait dans la journée son directeur du budget à la Maison Blanche, Russell Vought, « pour déterminer quelles agences démocrates, dont beaucoup sont une ARNAQUE politique, il recommande d’éliminer, et si ces fermetures doivent être temporaires ou permanentes ».

 « Je n’arrive pas à croire que les démocrates extrémistes de gauche m’ont donné cette opportunité sans précédent », a-t-il ajouté, en référence au blocage budgétaire au Congrès, qui a plongé les États-Unis mercredi en situation de « shutdown », avec la mise à l’arrêt d’une partie des administrations fédérales.

Plusieurs centaines de milliers de fonctionnaires, aux fonctions considérées comme « non essentielles », ont été mis au chômage technique et des perturbations sont attendues pour les usagers des services publics.

L’association des contrôleurs aériens américains (NATCA) a notamment dit dans un communiqué craindre pour la sécurité de l’espace aérien du fait de la mise au chômage technique de plus de 2 300 de ses adhérents.

Le secrétaire au Trésor de Donald Trump, Scott Bessent, a estimé jeudi sur la chaîne CNBC que la paralysie budgétaire allait « porter un coup au PIB, un coup à la croissance, et un coup à l’Amérique qui travaille. »

Dans les rues de Washington, face aux mesures de Donald Trump, quelques rassemblements spontanés de soutien aux employés fédéraux se sont organisés ce vendredi. Ici, explique Keith, l’un des manifestants, tout le monde connaît un fonctionnaire, mais le problème, c’est leur image dans le reste du pays.

« Je pense qu’en dehors de Washington, dans la majorité du pays, les employés fédéraux n’ont pas beaucoup de soutien. Il y a ce mythe très ancien, cette fausse idée selon laquelle les gens qui travaillent pour le gouvernement sont paresseux. Les gens ne réalisent pas. Ils ne voient pas le travail abattu au jour le jour, mais ils en bénéficient sans même y penser. C’est très facile de diaboliser les employés fédéraux, d’autant plus que légalement, ils ont un devoir de réserve. Ils ne peuvent pas se défendre. Ce sont vraiment des cibles faciles », explique-t-il, au micro de notre correspondant à Washington, Vincent Souriau.

Keith travaillait comme sous-traitant pour USAID, l’agence américaine de développement. Il a perdu son emploi après les premières purges dans la fonction publique et parle d’une véritable obsession au sein de l’administration Trump.

 « Ils ont repoussé les limites. Il y a une sorte de bascule dans ce que les gens sont capables de tolérer. Maintenant, ils n’ont même plus besoin de se justifier. On est en plein « shutdown » et leur discours de base, c’est : « tiens, on va virer tous ces employés fédéraux ». Mais pourquoi feriez-vous une chose pareille ? Les gens qui ne sont pas MAGA se posent la question, mais le peuple MAGA a des œillères. Ils font ce que dit le régime. Ils aiment le roi », s’inquiète-t-il.

Il faut attendre les élections, dit-il. Et la seule chose que l’on puisse faire d’ici là, c’est en rire tant que c’est encore possible, termine-t-il.

 

Les négociations bloquent

 

Les « shutdown », inédits depuis sept ans, sont très impopulaires aux États-Unis et chaque camp rejette la faute sur l’autre. « De vraies souffrances sont infligées aux Américains », a prévenu le chef républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, dénonçant le refus des démocrates de soutenir un texte républicain.

Au-delà des menaces, la majorité présidentielle espère qu’un nombre suffisant de sénateurs démocrates finira par céder et voter en faveur du texte républicain. Car si les républicains disposent de la majorité aux deux chambres du Congrès, le règlement du Sénat fait qu’ils auront besoin d’au moins huit démocrates afin d’atteindre le seuil nécessaire de 60 voix pour l’adoption d’un budget.

Pour l’heure, les élus de l’opposition ne semblent pas vouloir bouger. Lors des derniers votes, seuls trois démocrates ont joint leur voix à celles de la majorité. Dans l’état actuel des négociations, les républicains proposent une simple extension du budget actuel jusqu’à fin novembre, quand les démocrates exigent la prolongation de programmes publics d’assurance santé pour les plus démunis, dénonçant des coupes claires dans les dépenses de santé décidées par l’administration Trump.

 

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