Le Brent poursuit son ascension et dépasse les 76 dollars: Les prix du pétrole se maintiennent en hauteur

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a gagné 0,76 %, pour clôturer à 76,51 dollars. Quant au West Texas Intermediate (WTI) américain avec échéance en février, il a lui pris 1,13 %, à 73,96 dollars. Brent et WTI ont enregistré leur cinquième séance positive d’affilée et se situent […]

Jan 4, 2025 - 21:38
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Le Brent poursuit son ascension et dépasse les 76 dollars: Les prix du pétrole  se maintiennent en hauteur

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a gagné 0,76 %, pour clôturer à 76,51 dollars. Quant au West Texas Intermediate (WTI) américain avec échéance en février, il a lui pris 1,13 %, à 73,96 dollars. Brent et WTI ont enregistré leur cinquième séance positive d’affilée et se situent désormais au plus haut depuis deux mois et demi.
Pour les analystes, les opérateurs ont favorablement accueilli la baisse des stocks américains de brut, annoncée mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), même si elle a été moindre qu’attendu par les analystes. Ces réserves commerciales sont inférieures de 3,6 % à leur niveau de l’an dernier à la même époque. Elles n’avaient plus été si basses à cette période de l’année depuis dix ans. «On sort de cette fourchette où on se trouvait depuis deux mois et on se projette maintenant vers l’avant», a commenté un spécialiste. Pour lui, le marché est aussi «enthousiasmé par la perspective d’un nouveau gouvernement américain qui est clairement favorable au pétrole et au gaz». Le futur président Donald Trump, qui sera investi le 20 janvier, entend encourager l’extraction de sources d’énergie fossiles, ce qui pourrait augmenter encore l’offre d’or noir, déjà abondante, un élément négatif pour les cours. Mais le gouvernement Trump pourrait aussi se détourner des énergies renouvelables, notamment en réduisant les avantages fiscaux et les investissements publics, ce qui pourrait amener à une augmentation de la demande de pétrole. L’envolée des cours s’appuie aussi sur «les espoirs de nouvelles mesures de relance en Chine», selon lui. L’analyste relève que les autorités chinoises ont décidé, cette semaine, de relever le salaire de nombreux fonctionnaires, une première depuis dix ans, signe d’un volontarisme économique, jugé insuffisant jusqu’ici. Quant à la vague de froid qui arrive du nord et va toucher de nombreux Etats américains, elle n’a pas joué sur les cours vendredi, selon l’analyste, qui souligne que le prix du gaz naturel et du fioul, considérés comme des marqueurs plus pertinents de la demande de chauffage, ont fléchi. Par ailleurs, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit «un excédent d’offre de 950 000 barils par jour en 2025», qui pourrait s’accentuer si l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) «ne reconduit pas ses coupes volontaires au-delà du mois de mars». Huit membres de l’Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés), dont l’Arabie saoudite et la Russie, prévoient de revenir progressivement sur des coupes de production de 2,2 millions de barils consenties depuis l’an dernier. La réintroduction de ce volume est pour l’instant prévue à partir d’avril 2025, à hauteur de 120 000 barils par jour ajoutés chaque mois pendant dix-huit mois. En effet, lors de sa dernière rencontre, l’Opep+ a décidé de reporter l’assouplissement de ses réductions de production en raison d’un marché pétrolier instable et d’une demande en baisse. Suite à la 38e réunion ministérielle Opep/non Opep, tenue le 5 décembre par visioconférence, l’alliance a ainsi repoussé d’un an, soit jusqu’à fin 2026, la baisse totale de la production des pays membres. Le groupe a également décidé, lors d’une seconde réunion tenue le même jour, de retarder de trois mois, soit jusqu’en avril 2025, le début des hausses de sa production de pétrole retenue dans le cadre des réductions volontaires. L’Opep+, qui produit environ la moitié du pétrole mondial, prévoyait d’entamer l’annulation progressive de ses réductions de production à partir d’octobre 2024, mais un ralentissement de la demande mondiale et une augmentation de la production hors Opep l’ont amenée à reporter ces plans à plusieurs reprises. M. B.

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