Le personnel de l’Education vote: Élection de la commission de gestion des œuvres sociales

Les enseignants et travailleurs du secteur de l’Education sont appelés, hier et aujourd’hui,
aux urnes pour élire les membres de la nouvelle Commission nationale des œuvres sociales
de l’Education (CNOS). Un scrutin très attendu, tant les enjeux sont importants et eu égard
aux critiques sur la gestion par les instances passées.

Par Fatima Arab

L’enjeu de cette élection est clair : redonner confiance aux centaines de milliers de bénéficiaires que sont les enseignants, les retraités et les personnels administratifs, souvent déçus par des années de dysfonctionnements et dont les doléances ont été formulées par les représentants syndicaux. Créée pour améliorer le quotidien des travailleurs du secteur sous forme d’aides au logement, soins médicaux, colonies de vacances, crédits sociaux,…la CNOS se dotera d’une nouvelle équipe de gestion dont les membres seront connus après l’annonce des résultats du vote. Pour la première fois, un comité de supervision indépendant, incluant des représentants syndicaux non affiliés aux anciennes gestions, a été mis en place. Il s’agit, selon le ministère, de garantir des élections « libres, démocratiques et transparentes ».La bonne gestion des œuvres sociales est donc un enjeu majeur. Le vote se déroule selon des modalités précises. Les enseignants et travailleurs de l’Education sont appelés à élire leurs représentants dans la transparence, sous la supervision de commissions locales. Le scrutin se déroule dans les établissements éducatifs et les directions de wilayas, avec un système de bulletins à déposer dans l’urne après vérification de l’identité du votant. Les résultats, très attendus, détermineront la composition de la commission pour les prochaines années. Cette élection est perçue comme une opportunité pour les personnels de s’assurer que leurs intérêts soient bien représentés et que les fonds sociaux soient gérés de manière équitable et transparente.
Le fonds des œuvres sociales du secteur de l’éducation en Algérie est particulièrement important. Chaque année, environ 14 milliards de dinars sont alloués à la gestion des œuvres sociales des travailleurs de l’éducation. Cette somme provient d’un prélèvement de 3 % sur la masse salariale globale du secteur, l’un des plus grands du pays en nombre de fonctionnaires. Une telle enveloppe nécessite une gestion rigoureuse, transparente et équitable, d’où l’importance des élections des représentants à la Commission nationale des œuvres sociales, chargée de veiller à la bonne utilisation de ces ressources. F. A.