Le taux évalué à plus de 9 % en 2024, selon l’ONS: Ambitieuses, les réformes éco-sociales induisent un chômage en baisse

Le taux de chômage en Algérie pour l’année 2024 s’établit à 9,7%, marqué par une dynamique de création d’emplois et des réformes sociales ambitieuses. Une enquête préliminaire de l’Office national des statistiques (ONS) a révélé des ajustements nécessaires dans la comptabilisation de l’emploi informel et la prise en compte des emplois créés en fin d’année. […]

Mars 9, 2025 - 23:22
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Le taux évalué à plus de 9 % en 2024, selon l’ONS: Ambitieuses, les réformes éco-sociales induisent un chômage en baisse

Le taux de chômage en Algérie pour l’année 2024 s’établit à 9,7%, marqué par une dynamique de création d’emplois et des réformes sociales ambitieuses. Une enquête préliminaire de l’Office national des statistiques (ONS) a révélé des ajustements nécessaires dans la comptabilisation de l’emploi informel et la prise en compte des emplois créés en fin d’année.

Par Meriem B.
Les résultats de l’ONS confirment une évolution positive dans l’insertion des jeunes diplômés et l’augmentation de la participation féminine au marché du travail. Selon l’ONS, parmi les mesures phares de cette relance figure l’allocation chômage, un dispositif innovant dans la région, permettant à de nombreux demandeurs d’emploi, y compris ceux sans qualification, de bénéficier d’un soutien financier tout en étant encouragés à chercher activement un emploi. En 2024, près de 450 000 nouveaux postes ont été créés, et la mise en place de cette allocation a modifié les comportements vis-à-vis du travail, en particulier chez les jeunes et les femmes. L’État a ainsi œuvré pour maintenir les subventions, augmenter les salaires des travailleurs et améliorer le pouvoir d’achat des citoyens. L’enquête menée par l’Office national des statistiques (ONS) en novembre 2024, portant sur la période de référence de la dernière semaine du mois d’octobre 2024, a permis de recueillir des données précieuses sur l’état du marché du travail. Les résultats préliminaires montrent qu’en dépit de l’absence de comptabilisation des emplois créés en fin d’année, une création significative d’emplois a eu lieu. De plus, une bonne part de l’emploi informel, bien que non officiellement comptabilisée, semble avoir été intégrée dans cette dynamique de relance. L’enquête révèle également une forte participation des jeunes diplômés et un intérêt accru des femmes pour le marché du travail. Ce dernier point est significatif, car historiquement, les femmes étaient moins enclines à chercher un emploi, souvent en raison de considérations sociétales et familiales. Cependant, grâce à l’amélioration du niveau d’instruction et au soutien financier apporté par l’allocation chômage, de nombreuses femmes se sont inscrites dans les dispositifs de recherche d’emploi. Les premiers résultats de l’enquête ont toutefois mis en lumière trois ajustements essentiels à apporter aux données collectées. Le premier concerne l’emploi informel, avec environ 337 000 personnes exerçant des activités non déclarées mais cherchant un emploi de manière active. Le deuxième ajustement porte sur les réponses parfois circonstancielles aux questions de l’enquête, notamment concernant la recherche d’emploi chez des personnes n’ayant jamais travaillé. Enfin, le troisième ajustement concerne la comptabilisation des 70 000 postes créés dans le dernier trimestre de 2024, qui n’ont pas été pris en compte dans les résultats préliminaires. Ces ajustements sont cruciaux pour obtenir une vision plus précise du marché de l’emploi et ajuster les politiques publiques en conséquence. Ainsi, malgré un taux de chômage qui reste à surveiller, les résultats obtenus en 2024 traduisent une évolution encourageante pour le marché du travail en Algérie, tout en mettant en lumière les marges de progrès et les ajustements nécessaires pour garantir une véritable inclusion professionnelle pour tous.
M. B.