Logitrans va acquérir 400 nouveaux attelages pour desservir le Grand Sud

Le PDG du Groupe Logitrans, M. Salem Salhi, a annoncé, ce lundi, que son entreprise se prépare à renforcer sa flotte, avec l’acquisition de 400 nouveaux attelages composés de camions et de citernes, destinés à desservir le Grand Sud. « Nous avons mobilisé 12 milliards de dinars pour l’acquisition de 400 attelages », a-t-il précisé, sur la Radio algérienne. Cette opération s’inscrit dans un plan visant à développer la logistique nationale.

Cette décision fait suite à une rencontre avec le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et des Transports, M. Said Sayoud. Selon M. Salhi, qui s’est exprimé sur la Radio algérienne, « ces réunions ont débouché sur la nécessité de renforcer notre flotte avec nos propres moyens pour desservir le Grand Sud en carburant », précisant qu’une convention a été signée avec Naftal pour garantir un approvisionnement régulier et sécurisé des régions les plus éloignées.

Créée en 2016 à partir de l’ancienne Société nationale de transport routier (SNTR), Logitrans est spécialisée dans le transport de marchandises et la logistique. L’entreprise couvre aujourd’hui l’ensemble du territoire, en particulier le Sud. M. Salhi a précisé que « nos camions parcourent plus de 1 400 kilomètres par jour » pour approvisionner des wilayas comme Timimoun, Bordj Badji Mokhtar, Adrar ou Tindouf. Pour assurer la régularité de ces opérations, « nous avons mis en place une cellule de veille permanente ».

Le groupe accompagne aussi plusieurs projets d’envergure, tels que le projet Baladna ou la ligne ferroviaire Gara Djebilet – Tindouf – Béchar, longue de 950 kilomètres. « Nous avons eu le financement pour accompagner ces projets majeurs », a confirmé le PDG.

Logitrans a par ailleurs été mandatée pour gérer le poste frontalier de Tindouf. « Nous avons signé une convention avec la wilaya de Tindouf le 17 septembre pour la gestion de ce poste stratégique qui permet d’ouvrir l’accès vers la Mauritanie, puis vers des pays comme le Sénégal », a précisé M. Salhi. L’entreprise s’est engagée à « préserver cet édifice, assurer la remise en état des infrastructures existantes et prendre en charge les volets liés à l’assainissement, au gaz, à l’électricité, à l’eau potable ainsi qu’aux espaces verts ».

En 2025, Logitrans a déjà réalisé plus de 100 expéditions vers la Mauritanie et la Tunisie. « En 2025, nous avons réalisé plus de 100 expéditions, notamment vers la Mauritanie et la Tunisie », a indiqué M. Salhi, ajoutant que l’entreprise se positionne pour participer davantage au commerce intra-africain. « Nous sommes prêts à accompagner les opérateurs ayant signé des contrats avec leurs partenaires, pour assurer le transport sur le réseau national et international ».

Le groupe dispose actuellement de moyens logistiques importants. « Nous avons nos propres moyens avec 1 300 attelages », a indiqué M. Salhi, qui précise que le groupe utilise également « 2 450 autres attelages affrétés ». Les filiales possèdent de leur côté « 370 attelages en propre et 1 902 affrétés ».

Les résultats financiers confirment cette montée en puissance : en 2023, Logitrans a transporté plus de 4 millions de tonnes de marchandises, un chiffre qui a dépassé 5 millions en 2024. « Nous allons clôturer l’année 2025 avec un chiffre d’affaires de 10,5 milliards de dinars, contre 9,2 milliards en 2024, grâce aux investissements réalisés », a affirmé M. Salhi.

Pour soutenir cette croissance, l’entreprise investit massivement. « Logitrans a investi plus de 8 milliards de dinars dans l’acquisition de moyens de transport de marchandises, et plus de 6 milliards de dinars dans le développement d’infrastructures », a-t-il précisé. L’entreprise a aussi mis en place des unités de maintenance et de sous-traitance.

Ces nouveaux équipements impliquent un besoin en main-d’œuvre. « Oui, nous sommes dans l’obligation de recruter des chauffeurs et de les former, notamment en vue de l’arrivée des 400 nouveaux attelages. Nous nous préparons activement, notamment pour Hassi Messaoud et Béchar », a expliqué le PDG.

La transformation numérique est également au cœur de sa stratégie. « Conformément aux instructions du ministre, nous travaillons sur la GED – la gestion électronique des documents », a indiqué M. Salhi. Des tests sont en cours avec Naftal pour numériser l’acheminement du carburant, la facturation et le suivi des demandes. Selon le PDG, ce système sera « opérationnel très prochainement ».

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