« Marocgate » : Le député bruxellois Pierre Galland dénonce les méthodes scélérates du Makhzen

Dans un témoignage fracassant qui jette une lumière crue sur les manœuvres de la monarchie marocaine, le député bruxellois Pierre Galland a révélé les tentatives de corruption directes dont il a fait l’objet. Ses déclarations confirment une stratégie systémique du Makhzen visant à acheter le silence et le soutien des responsables européens sur la question […]

Août 17, 2025 - 13:45
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« Marocgate » : Le député bruxellois Pierre Galland dénonce les méthodes scélérates du Makhzen

Dans un témoignage fracassant qui jette une lumière crue sur les manœuvres de la monarchie marocaine, le député bruxellois Pierre Galland a révélé les tentatives de corruption directes dont il a fait l’objet.

Ses déclarations confirment une stratégie systémique du Makhzen visant à acheter le silence et le soutien des responsables européens sur la question de l’occupation illégale du Sahara Occidental.

Un nouveau pavé dans la mare du « Marocgate » qui continue d’éclabousser les institutions européennes.

La politique de la valise et du chèque, érigée en doctrine diplomatique par le Maroc, vient de trouver une nouvelle et accablante illustration.

Pierre Galland, député au Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale, connu pour ses positions fermes en faveur du droit international et du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, a décidé de briser l’omerta.

Sans détour, il a tiré à boulets rouges sur ce qu’il qualifie de « monarchie voyou et narcotrafiquante », exposant au grand jour les basses œuvres d’un régime aux abois.

Au cœur de ses révélations, un épisode particulièrement édifiant. M. Galland raconte avoir été approché à plusieurs reprises par un émissaire se présentant comme un journaliste marocain.

Le message de cet intermédiaire était dénué de toute ambiguïté, un mélange cynique de flatterie et de corruption à peine voilée.

« Il m’a dit qu’il avait un message du Makhzen pour moi », explique le député, avant de citer les mots exacts de son interlocuteur : « Nous savons que tu es un homme intègre et que tu ne vas pas changer d’avis sur la question du Sahara, mais nous te demandons de te taire simplement. Donne-nous ton prix. »

La proposition est limpide : il ne s’agit plus seulement de convaincre, mais d’acheter le silence.

Face à cette tentative de le soudoyer pour qu’il ferme les yeux sur les exactions commises au Sahara Occidental occupé, la réaction de Pierre Galland fut immédiate et sans appel.

« Après qu’il a terminé, je l’ai mis dehors et je ne l’ai plus revu », a-t-il affirmé avec force.

Pour le député bruxellois, cet incident n’est pas un acte isolé mais bien le symptôme d’une pathologie politique profondément ancrée.

« Le gouvernement marocain est devenu spécialiste de la corruption, et il adopte la même méthode depuis des années », analyse-t-il.

Cette « sale besogne », comme il la nomme, consiste à cibler méticuleusement les voix discordantes au sein des parlements et des médias européens pour les neutraliser, soit par la pression, soit par l’argent.

Ces révélations font directement écho au scandale du « Marocgate » qui a secoué le Parlement européen, où plusieurs élus sont soupçonnés d’avoir reçu d’importantes sommes d’argent de Rabat en échange de leur soutien aux thèses expansionnistes marocaines.

La stratégie est double : d’un côté, mener une « sale propagande » en payant des députés pour qu’ils changent d’avis et votent des résolutions favorables à l’occupant ; de l’autre, comme le cas de M. Galland le démontre, tenter de réduire au silence les personnalités intègres et incorruptibles.

Le témoignage de Pierre Galland est une pièce de plus au dossier accablant des pratiques du Makhzen.

Il met en évidence la fébrilité d’un régime qui, faute d’arguments juridiques et historiques pour défendre sa prétendue « marocanité » du Sahara Occidental, recourt aux méthodes les plus viles : le chantage, la corruption et l’espionnage.

En refusant de se taire, le député belge a non seulement défendu son honneur, mais il a aussi rappelé à l’Europe que sa crédibilité est en jeu face à des assauts répétés contre les fondements même de sa démocratie. La cause juste du peuple sahraoui, elle, ne saurait être monnayée.