Pôle d’excellence de Tizi Ouzou : Un danger sanitaire menace les habitants

Un réel danger sanitaire menace depuis plusieurs mois les familles résidant dans la cité 592/1000 logements AADL, pôle d’excellence de Tizi Ouzou. Le danger pèse notamment sur les familles occupant les logements des bâtiments n°16, 17, 18 et 19, à cause de la détérioration de la canalisation des eaux usées d’où l’écoulement de celles-ci à l’air libre. C’est une véritable mare d’eau usée qui est formée au pied de l’immeuble n°16. De peur que l’eau potable soit contaminée, sa conduite a été carrément fermée par les habitants.

Si réellement le danger de glissement de terrain, ayant menacé jadis l’écroulement des quatre bâtiments en question, est désormais écarté, puisqu’une ceinture en béton a conforté les contours de la cour, il reste cependant la finition des travaux qui cause un véritable problème pour les habitants.

En effet, les finitions de cette ceinture en béton sont à l’abandon depuis un peu plus d’un mois, le motif est que pour assurer l’uniformité de la ceinture, Sonelgaz devait déplacer deux câbles électriques de moyenne tension passant sur la trajectoire même de cette dite ceinture en béton appelée aussi mur de soutènement avec de pieux jointifs. Or, rien n’a été fait jusqu’à présent. Dans cette condition, l’entreprise en charge de la réalisation de la ceinture, Gest-Immo/AADL, a été obligée de suspendre ses travaux sur le site. Leur reprise dépend fondamentalement du déplacement des deux câbles en question.

La poursuite des autres travaux reste liée aussi à la finalisation de ce mur de soutènement. Sa structure interne est composée de 75 pieux en acier lesquels s’enfoncent sous terre 27 mètres pour un diamètre de 1,40 m. En somme, ce mur fait de pieds jointifs est d’une grande solidité. En ce concerne la finition des autres travaux, qui est d’une urgence absolue, il s’agit surtout, faut-il le rappeler, de la réparation de la conduite d’assainissement. Pour l’heure, la mare d’eau usée devant un des bâtiments continue à s’amplifier.

Par ailleurs, les caves des quatre bâtiments sont également pleines d’eau usée. Gest-Immo/AADL, alertée de cette situation désespérante, a eu l’idée de vider les caves à l’aide de pompes. Cependant, trois des quatre pompes mobilisées sont restées en panne. La quatrième, qui opérationnelle, n’est pas assez puissante pour assurer l’évacuation des eaux vers l’extérieur selon le débit voulu. « Cela fait plusieurs jours déjà, affirme au Jeune Indépendant un résidant de la cité, qu’on essaye d’évacuer les eaux usées d’une seule cave, sans pour autant terminer l’opération ». Qu’en est-il alors des trois autres caves ?

L’autre problème, et qui n’est pas des moindres, porte sur le local référencé 15 PE1/16/59. L’espace de celui-ci a servi de sanitaires pour les travailleurs mobilisé sur ce site pendant plusieurs mois. A l’arrêt des travaux, ils n’ont pas nettoyé le local. Aujourd’hui, des odeurs nauséabondes s’y dégagent. Les habitants des appartements se situant au-dessus de ce local ne peuvent plus ouvrir leurs fenêtres, car ils subissent, en plus, les moustiques. L’été passé, plusieurs familles ont abandonné leurs appartements pour trouver refuge ailleurs. « La situation était invivable », ont témoigné certains habitants de cette cité.

Si une opération de démoustication été menée une fois par une équipe de l’APC de Tizi Ouzou, et ce sur demande des habitants, elle reste de loin insuffisante. En résumé, à cause de l’irresponsabilité et l’absence de coordination entre les différentes parties concernées, plus de 200 familles courent à présent un réel danger sanitaire.

D’autres éléments matériels font peser également le danger sur les habitants de cette cité. Il s’agit entre autres des câbles électriques puisque leurs gaines de protection, à force d’être exposée à l’air libre, sont complètement effritées et, par conséquent, n’assurent plus la protection des fils électriques en question.

A certains endroits, ceux-ci, tellement usés, sont reliés entre eux par chuintement. La grande question qui se pose est de savoir s’il faudrait attendre qu’un drame se produise dans cette cité pour que les parties concernées se décident enfin à s’acquitter de leurs missions républicaines.

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