Sahara occidental: De Mistura dans les camps de réfugiés à Tindouf

L’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, a poursuivi, ce samedi, pour le deuxième jour, sa visite dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf. Une mission délicate qui intervient dans un contexte particulièrement tendu.

Il a été reçu, le même jour,  par le président sahraoui, Brahim Ghali, avant de s’entretenir avec des responsables du Front Polisario. Cette visite intervient alors que l’ONU prépare un briefing devant le Conseil de sécurité prévu pour la mi-avril, où de Mistura doit présenter une mise à jour sur la situation.

La mission de Staffan de Mistura est de tenter de relancer le processus de règlement juste et global de la cause sahraouie qui semble aujourd’hui figé. En effet, le dossier du Sahara occidental, territoire colonisé par le Maroc, est dans une impasse depuis des années. Les autorités sahraouies n’ont cessé d’exprimer un ras-le-bol croissant face à cette impasse.

Lors de sa visite, de Mistura a rencontré des membres du gouvernement sahraoui pour discuter des principales préoccupations du peuple sahraoui, en particulier son droit à l’autodétermination, un droit longtemps revendiqué et jamais respecté.

Les Nations unies ont été accusées d’inefficacité, notamment à cause du blocage du référendum d’autodétermination, une des promesses non tenues de l’ONU. Le manque de mécanismes de suivi sur les droits humains et les tensions croissantes entre le Maroc et le Front Polisario ont contribué à maintenir ce conflit dans une impasse.

Lors de ses rencontres avec les responsables sahraouis, Staffan de Mistura a abordé la situation des détenus sahraouis dans les prisons marocaines, une question qui reste une priorité pour le peuple sahraoui et les organisations internationales. Mais au-delà des questions humanitaires, c’est surtout la relance du dialogue politique qui fait défaut.

La visite de de Mistura dans les camps de réfugiés est aussi un signal fort à l’intention du Conseil de sécurité de l’ONU, qui doit faire face à des pressions croissantes pour trouver une solution politique à ce conflit de longue date.

Les discussions dans les camps ont également porté sur la situation des femmes sahraouies, qui sont au cœur du combat pour l’autodétermination. Une rencontre avec des femmes sahraouies est programmée pour mettre en lumière leur rôle central dans le maintien de la lutte politique et sociale dans la région.

La mission de l’envoyé personnel intervient à un moment décisif, car dans quelques jours, le Conseil de sécurité devra faire le point sur la situation et décider des prochaines étapes. Dans ce contexte, la pression est forte sur l’ONU.

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