Sahara occidental : Disparitions forcées et crimes impunis
Le régime marocain est encore sur la sellette en raison de ses crimes et de sa répression barbare contre les populations civiles sahraouies. L’une des pratiques les plus sinistres du Makhzen, c’est l’usage de la politique des enlèvements de militants civils sahraouis et des disparitions forcées. Souvent, cela se termine par des assassinats ou des […] The post Sahara occidental : Disparitions forcées et crimes impunis appeared first on Le Jeune Indépendant.

Le régime marocain est encore sur la sellette en raison de ses crimes et de sa répression barbare contre les populations civiles sahraouies. L’une des pratiques les plus sinistres du Makhzen, c’est l’usage de la politique des enlèvements de militants civils sahraouis et des disparitions forcées.
Souvent, cela se termine par des assassinats ou des exécutions sommaires. Et les exemples sont nombreux. La disparition forcée est considérée comme « un crime contre l’humanité » par le droit international. Rabat est déjà coupable de crimes impunis et imprescriptibles.
L’ignoble schéma est simple : enlever en pleine nuit et faire disparaître la victime, loin de sa région, sans donner de nouvelles. Toutes les recherches ou les procédures judiciaires sont vaines, car aucune trace n’est laissée pour que les parents ou proches puissent retrouver les victimes. Et les chiffres de cette politique criminelle sont effarants.
Selon l’ONG AFAPREDESA, plus de 4 500 cas de disparition forcée ont été recensés, dont près de 445 restent encore irrésolus. Pour les familles de victimes, cette pratique de l’occupant marocain n’est pas nouvelle. C’est une méthode généralisée de chantage et un moyen de pression sur les militants et leurs proches. Cette ignoble pratique plonge les familles des disparus dans l’effroi, choquées par la peur et l’injustice.
Pour les Sahraouis, c’est un drame éternel, car la disparition forcée plonge des familles entières dans l’incertitude, les prive de sépulture et de deuil. Le plus terrible demeure cette angoisse d’apprendre que les proches sont enterrés dans des fosses communes ou jetés dans la mer.
Le rapport de mémoire d’Oasis montre que le Sahara occidental enregistre des cas de disparition forcée les plus élevés au monde. Encouragé par l’impunité et le silence complice de la communauté internationale, le régime d’occupation marocain exerce délibérément, et depuis le début de la colonisation du Sahara occidental, cette politique visant à étouffer toutes les voix des résistants pacifiques sahraouis.
Quand Rabat et le Front Polisario ont signé les accords de cessez-le-feu en 1991, le Makhzen a libéré plus de 300 Sahraouis, pourtant considérés comme disparus depuis 1975 alors que leurs familles n’avaient aucune nouvelle, ce qui prouve que cette pratique est ancrée chez le Makhzen et ses services de répression.
Les cas emblématiques du journaliste sahraoui Mohamed Lamin Haddi, soumis à des conditions carcérales inhumaines, ou de l’activiste Sultana Khaya, victime d’un siège policier et d’agressions constantes, rappellent que les pratiques de disparition et de répression restent d’actualité.
Samedi dernier, c’était la Journée internationale des victimes de disparition forcée, qui coïncide avec le 30 août. Une journée proclamée par l’ONU en 2010. Car la disparition forcée est devenue un phénomène qui a pris de l’ampleur à travers le monde et qui est considéré juridiquement comme un crime contre l’humanité.
C’est l’occasion de sensibiliser l’opinion mondiale sur les graves violations des droits de l’homme toujours en cours au Sahara occidental, où Rabat poursuit, en dépit des appels et des dénonciations, sa politique de disparition forcée contre les civils sahraouis.
Pourtant signataire de plusieurs traités internationaux relatifs aux droits de l’homme, dont la Convention internationale pour la protection des personnes contre les disparitions forcées, le royaume du Maroc continue de commettre des violations des droits de l’homme de plus en plus graves dans la dernière colonie d’Afrique.
Ces dernières années, des centaines d’organisations membres du Groupe de soutien de Genève pour la protection et la promotion des droits de l’homme au Sahara occidental ont appelé le Maroc à abandonner ses politiques coloniales (pillage illégal des ressources naturelles sahraouies, disparition forcée, usage de la torture, détention arbitraire, représailles, destruction de biens personnels…).
Pour certains activistes, il existe un véritable danger d’extermination du peuple sahraoui et une épuration ethnique sauvage, visant à libérer des régions entières pour les offrir aux nouveaux colons marocains ou étrangers, notamment français et israéliens.
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