Ségolène Royal fustige Macron : l’Algérie, « une diversion » face aux crises internes
Ségolène Royal fustige Macron : l’Algérie, « une diversion » face aux crises internes Ségolène Royal a vivement critiqué ce vendredi, la politique d’Emmanuel Macron envers l’Algérie, notamment la décision de suspendre la délivrance des visas de type D aux demandeurs algériens. L’ancienne ministre a dénoncé cette mesure comme une « […]

Ségolène Royal fustige Macron : l’Algérie, « une diversion » face aux crises internes
Ségolène Royal a vivement critiqué ce vendredi, la politique d’Emmanuel Macron envers l’Algérie, notamment la décision de suspendre la délivrance des visas de type D aux demandeurs algériens. L’ancienne ministre a dénoncé cette mesure comme une « diversion » visant à détourner l’attention des graves enjeux internes auxquels la France fait face, notamment les incendies dévastateurs dans l’Aude et les carences de la sécurité civile. Royal a également fustigé la gestion des relations diplomatiques entre les deux pays, accusant Macron d’avoir confié ce dossier sensible à un ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, perçu comme nostalgique de la colonisation. Selon elle, cette approche compromet non seulement l’image de la France à l’international, mais aussi sa stabilité sociale, déjà fragile, et pourrait aggraver une rentrée sociale déjà jugée à « hauts risques ».
Sur son compte X (anciennement Twitter), Royal a écrit : « donc la carte polémique avec l’Algérie est ressortie, comme à chaque fois qu’il faut faire diversion, pour que nous regardions ailleurs : Incendies terribles dans l’Aude et l’on découvre la grave négligence des promesses non tenues sur les équipements avion et la baisse énorme du budget de la sécurité civile ». Elle dénonce ainsi l’incapacité du gouvernement à répondre efficacement à des crises internes majeures, préférant se focaliser sur des tensions diplomatiques. Mais Royal ne s’arrête pas là. Elle alerte également sur une « rentrée sociale à hauts risques » et l’absence de mesures concrètes pour prévenir une nouvelle explosion sociale dans un pays déjà fragilisé par des conflits sociaux persistants. « On voit aussi arriver une rentrée sociale à hauts risques mais rien ne se passe pour la désamorcer. Or la France ne peut pas se permettre un nouveau chaos, les entreprises déjà fragilisées ne le supporteront pas, ni l’image de la France à travers le monde déjà très dégradée. Quelle diversion vont-ils inventer ? Le 10 septembre quand il y aura blocages, ils vont déclarer la guerre à qui ? », s’interroge-t-elle, en soulignant que les entreprises françaises, déjà affaiblies par la crise économique, ne supporteraient pas une nouvelle dégradation de la situation. Au cœur de ses critiques, l’ancienne ministre pointe la gestion des relations diplomatiques avec l’Algérie par Emmanuel Macron. Royal considère que ces relations, particulièrement tendues depuis plus d’un an, sont mal gérées et accuse Macron d’avoir confié ce dossier stratégique à un ministre de l’Intérieur qui, selon elle, incarne des « postures destructrices ». Elle dénonce la nomination de Bruno Retailleau, qu’elle décrit comme « nostalgique de la colonisation », pour mener la diplomatie avec un pays majeur de la région. Pour Royal, cette gestion est d’autant plus problématique que Retailleau est un défenseur de la loi de Nicolas Sarkozy sur « les bienfaits de la colonisation », ce qui, selon elle, est incompatible avec les intérêts à long terme de la France. « Avoir confié les relations avec l’Algérie à quelqu’un qui défend ce type de loi, c’est une erreur fondamentale », insiste-t-elle. La diplomate de l’ombre souligne que de telles « postures destructrices » ne peuvent mener qu’à une aggravation des tensions, sans aucune solution viable à la clé. « Ça ne marche plus. On veut du sérieux, du maîtrisé et du respect et de la compétence Et au sujet de l’Algérie, pour rétablir de bonnes relations , il faudrait se poser cette question : avoir confié les relations diplomatiques avec ce grand pays à un ministre de l’Intérieur nostalgique de la colonisation et qui a voté et défendu la loi indigne de Sarkozy sur « les bienfaits de la colonisation », est-ce compatible avec les intérêts de la France, quand on sait que par définition aucune solution n’en sortira, que des postures destructrices », critique-t-elle.
Meriem B.