Selon une enquête de la BCE Les entreprises de la zone euro alertent sur le ralentissement économique et la concurrence chinoise

Les entreprises de la zone euro font face à un ralentissement de l’économie et à une concurrence accrue de la Chine, alors que les droits de douane américains entament la confiance et obligent les concurrents à rechercher de nouveaux marchés, révèle une enquête de la Banque centrale européenne (BCE) publiée vendredi. Jeudi, la BCE a […]

Juil 25, 2025 - 21:54
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Selon une enquête de la BCE Les entreprises de la zone euro alertent sur le ralentissement économique et la concurrence chinoise

Les entreprises de la zone euro font face à un ralentissement de l’économie et à une concurrence accrue de la Chine, alors que les droits de douane américains entament la confiance et obligent les concurrents à rechercher de nouveaux marchés, révèle une enquête de la Banque centrale européenne (BCE) publiée vendredi.
Jeudi, la BCE a maintenu ses taux d’intérêt inchangés et livré une évaluation plutôt optimiste de l’économie de la zone euro, suscitant des doutes parmi les investisseurs quant à de nouveaux assouplissements de la politique monétaire, alors même que les menaces de droits de douane américains assombrissent les perspectives.
Cependant, une enquête menée par la BCE auprès de 72 grandes entreprises opérant dans la zone euro fait état d’un ralentissement dans les secteurs manufacturier et des services, ce qui se traduit par des perspectives plus modérées en matière d’emploi et de prix. La BCE a pris contact avec ces entreprises entre le 23 juin et le 2 juillet.
«Les contacts ont signalé un ralentissement de l’activité ces derniers mois, les droits de douane, les tensions géopolitiques et l’incertitude qui en découle ayant entamé la confiance des entreprises et des consommateurs», indique la BCE. «Les retours des contacts sont cohérents avec une croissance très modérée au cours des deuxième et troisième trimestres».
Les entreprises interrogées par la BCE considèrent les droits de douane américains – dont l’ampleur est actuellement en négociation – comme un facteur négatif pour la croissance, et estiment que la concurrence des produits chinois joue un rôle «croissant».
«La pression à la baisse sur l’activité et les prix reflète une demande réduite, en partie causée par la réorientation des échanges depuis l’Asie (et la Chine en particulier), alors que les exportateurs de la région cherchent des alternatives au marché américain», précise la BCE.
Cela a principalement touché jusqu’à présent les biens intermédiaires et a eu «peu ou pas d’impact sur les prix finaux à la consommation», mais cet effet devrait s’étendre dans les mois et trimestres à venir.
«A l’inverse, les contacts dans les secteurs du Commerce de détail et des services aux consommateurs ont fait état d’un impact minime, voire nul, sur leur activité ou leurs prix à ce jour, et n’anticipent pas de changement significatif à court terme», ajoute la BCE. La croissance des salaires devrait ralentir par rapport au rythme de 4,5 % enregistré l’an dernier, mais moins que lors de la précédente enquête. Les entreprises prévoient désormais une augmentation des salaires de 3,3 % cette année et de 2,8 % en 2026.
 Salim K.