Sommet mondial de l’intelligence artificielle à Shanghai : L’Algérie en éclaireur
Le ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Microentreprises, Noureddine Ouadah, représente l’Algérie jusqu’au 28 juillet à la Conférence mondiale de l’intelligence artificielle 2025, ainsi qu’à la réunion de haut niveau sur la gouvernance mondiale de l’IA, qui a débuté ce samedi à Shanghai, en Chine. C’est ce qu’a indiqué ce samedi […] The post Sommet mondial de l’intelligence artificielle à Shanghai : L’Algérie en éclaireur appeared first on Le Jeune Indépendant.

Le ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Microentreprises, Noureddine Ouadah, représente l’Algérie jusqu’au 28 juillet à la Conférence mondiale de l’intelligence artificielle 2025, ainsi qu’à la réunion de haut niveau sur la gouvernance mondiale de l’IA, qui a débuté ce samedi à Shanghai, en Chine. C’est ce qu’a indiqué ce samedi un communiqué du ministère.
Organisé dans plusieurs lieux emblématiques de la mégalopole chinoise, notamment au Shanghai World Expo Exhibition and Convention Center et au Shanghai Exhibition Center, le sommet s’articule cette année autour du thème « Solidarité mondiale à l’ère de l’intelligence artificielle », précise le site officiel chinois de l’événement.
Rassemblant décideurs politiques, chercheurs, chefs d’entreprise et experts de la tech du monde entier, l’événement offre une plate-forme unique d’échange autour des défis et opportunités liés à l’intelligence artificielle. Forums thématiques, expositions technologiques, concours internationaux, remises de prix, expériences immersives et incubateurs d’innovation rythment les trois jours du sommet, l’objectif étant d’offrir une vision globale des percées récentes en matière d’IA, des tendances industrielles émergentes, ainsi que des pratiques de gouvernance à l’échelle internationale.
Dans son discours d’ouverture, le Premier ministre chinois, Li Qiang, a proposé la création d’une organisation mondiale dédiée à la coopération en matière d’intelligence artificielle, appelant les nations à mieux coordonner leurs efforts tant sur le plan du développement que de la sécurité.
Déclarant que « l’intelligence artificielle représente un nouveau moteur de croissance », il a relevé que la gouvernance actuelle reste fragmentée, avec de fortes disparités entre pays en ce qui concerne les normes réglementaires et les cadres institutionnels. Il a affirmé « l’urgence d’instaurer un cadre mondial reconnu de tous pour réguler l’usage de l’IA ».
Le Premier ministre chinois a, par ailleurs, mis en garde contre la concentration croissante des technologies de l’IA entre les mains de quelques pays ou grandes entreprises. Il a notamment pointé du doigt les restrictions en matière d’accès aux semi-conducteurs avancés ainsi que les obstacles à la circulation des talents.
En outre, dans un esprit de coopération ouverte, la Chine a réaffirmé sa volonté de partager ses avancées technologiques avec les pays du Sud, notamment en matière d’IA, dans une optique de développement équitable et de réduction de la fracture numérique.
Il convient de noter que la participation de l’Algérie à ce sommet de haut niveau s’inscrit dans la dynamique engagée depuis l’adoption, en décembre 2024, de la stratégie nationale de l’intelligence artificielle, dévoilée lors de la 3ᵉ Conférence africaine des start-up à Alger.
Cette stratégie ambitionne de positionner l’Algérie comme un acteur majeur de l’intelligence artificielle à l’échelle régionale et continentale, avec pour objectif de porter la contribution de l’IA à 7 % du PIB national à l’horizon 2027.
Articulée autour de six axes prioritaires, cette stratégie prévoit la promotion de la recherche scientifique en IA et le développement des compétences nationales, notamment par la création de l’Ecole nationale supérieure d’intelligence artificielle (ENSIA) et de centres de formation spécialisés. Il y a aussi le soutien actif aux start-up innovantes, le renforcement des infrastructures souveraines, notamment par la modernisation des réseaux numériques et le lancement de projets de fabrication locale de puces électroniques, l’élaboration d’un cadre juridique et éthique pour encadrer l’usage de l’IA et enfin la consolidation d’une coopération Sud-Sud fondée sur l’exclusivité et le respect des souverainetés.
Fidèle à sa doctrine de coopération équitable, l’Algérie défend, au niveau international, une vision inclusive, éthique et souveraine de l’intelligence artificielle. Elle milite pour l’adoption de politiques africaines unifiées en matière de gouvernance numérique, insistant sur l’importance de l’accès équitable aux technologies émergentes.
Lors de ses précédentes interventions internationales, le ministre Ouadah avait d’ailleurs plaidé pour une « approche concertée entre les Etats africains », appelant à bâtir une gouvernance continentale qui garantisse le développement partagé, la souveraineté numérique et l’éthique dans l’usage des technologies de l’IA.
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